samedi 1 mars 2014

HEBIESSO VODU


Hebieso/Hevieso est un Vodu qui manifeste son pouvoir à travers le tonnerre. Un autre nom de ce Vodu est Sango/Shango. Ce Vodu est particulier parce que certaines personnes lui sont consacrées à partir de leurs kponli mais TOUT LE MONDE peut solliciter son aide. Les consacrés de Hebieso ont les caractéristiques suivantes: 1-Ils passent 3 à 4 ans dans le couvent (réduits maintenant à 1 an et demie ou deux par des réformes vodues) 2- Ils parlent une langue spéciale au couvent nommée Vodugbe (langue vodu) 3- Ils ne doivent pas se battre (ils doivent être des hommes de paix)...Hevieso est un des Vodu guerriers à l'instar d'Egun. Si vous vous faites dérober une fortune par un gang armé, et que vous vous référez à Hebiesso, ceux qui vous ont volés se verront fendus en deux par l'énergie du tonnerre....

Tsetula TSAGLI

jeudi 23 janvier 2014

LES ARNAQUEURS DANS LE DOMAINE DU VODU

De nos jours, les gens sont très intéressés par le Vodu mais beaucoup d'entre eux se voient arnaqués, trompés ou simplement "volés" par des truands qui prétendent servir le Vodu. Beaucoup de ces truands ignorent que quand un patient n'est pas satisfait, il s'en ira dénigrer les divinités ou pire, la sipiritualité entière. Les nombreux patients insatisfaits se plaignent de ces pratiques terriblement malhonnêtes. Il est donc necessaire de guider ceux qui désirent se faire initier au Vodu:

De prime à bord, il beaucoup d'arnaqueurs dans le domaine voduique d'aujourd'hui. Des individus peu recommandables utilisent le Vodu comme business un peu partout : Europe, Asie, Amerique ou en Afrique même. Par conséquent, vous devez faire beaucoup attention avant de vous engager dans les cérémonies voduiques. Nous ne serions vous dire quelle tradition voduique est bien ou mal vu l'étendue et la profondeur de la Spiritualité Vodu. Cependant, nous pouvons vous dire le risque que vous encourez à chque fois que vous engagez une action dans le domaine.

Etape 1: Trouver quelqu'un de crédible
Je ne vous cache pas la difficulté qu'il y a à faire confiance à quelqu'un dans le domaine du Vodu aujourd'hui. Donc, cherchez quelqu'un qui a la réputation de défendre les valeurs et la dignité du Vodu. Le risque est très bas pour que de telles personnes vous mentent car ce serait contraire à leur vision du monde et ils savent que vous pouvez détruire leur réputation: Perdre la face aux yeux du monde est un horrible cauchemar pour de tels individus.
Vous pouvez aussi trouver un Hunon (prêtre vodu) qui est connu dans le domaine. Les Hunons connus sont supposés avoir de l'expérience. Ils ont donc une réputation à protéger et le risque ici est encore minime.

Etape 2: Ne dépense pas rapidement
Les gens dépensent rapidement de l'argent pour des cérémonies parce qu'ils veulent vite résoudre un problème. Souvent, vous avez seulement besoin de consulter le Fa pour comprendre votre situation sans recourir à de couteuses cérémonies. La consultation de Fa peut résoudre plusieurs de vos problèmes en vous prodiguant des conseils utiles. VOUS N'AVEZ PAS BESOIN DE FAIRE DES CEREMONIES TOUT LE TEMPS.

Etape 3: Ton Hunon (Vodunon) utilise-t-il un art de divination?
Il existe plusieurs arts de divination que les Hunons utilisent pour découvrir votre malaise avant de procéder à une cérémonie quelconque. Si vous vous rendez chez un Hunon et dès que vous lui déballez vos problèmes, il vous demande de faire une ceremonie sans consulter les divinités, il y a un grand risque de vous faire arnaquer. Un bon Hunon a le necessaire  pour communiquer avec les divinités. Sans art de divination, nul n'est capable de connaitre la valeur de la cérémonie réalisée. 

   -Le cas special du Fa
Vodu Alafia, un Vodu très puissant, a tué un patient durant les années 1950 et son Hunon (TONYEVIADZI) fut mis en prison parce qu'is utilisaient un art de divination très simple basé sur les noix de cola et dont les fonctions sont très limitées. Cet art est capable de dire si oui ou non le Vodu a accpeté la cérémonie mais reste incapable ce creuser le problème en profondeur. En conséquence, le Hunon était incapable de voir la menace de mort qui pesait sur son patient. Mr GOKA, un autre Hunon d'Alafia a introduit le FA dans les processus de ceremonie d'Alafia. Personne n'était décédé dans son temple. A partir de ce constat, le Fa était obligatoire pour quiconque désire avoir un Vodu Alafia.
NB: Les bons Hunons utilisent le Fa. Et, le Fa est le meilleur art de divination jamais vu jusqu'aujourd'hui. Il est profond, riche et très informatif. Si ton Hunon utilise le Fa, c'est sûr que tu es à la bonne adresse; sinon fais attention! Cependant, nous ne disons pas que le Fa est le seul art de divination à croire; il y a beaucoup d'autre arts de divination efficaces aussi. D'autres Hunon honnêtes peuvent ne pas utiliser du Fa.

Etape 4: Si tu envoies de l'argent pour une ceremonie, demande des preuves!
Primo, si tu dois payer une ceremonie ou une initiation au delà de 2000 dollars, ATTENTION! Demande à d'autres personnes et rassemble des informations sur ta ceremonie auprès des gens qui l'ont dejà faite ou des gens credibles.

Informations supplémentaires

Il y a beaucoup d'écrits sur le net et beaucoup de livres en circulation qui contiennent de fausses informations sur le Vodu. Vous devez faire attention à ce que vous lisez. Faites le maximum pour connaître l'auteur et cherchez des informations sur lui. Ce n'est qu'en procédant ainsi que vous aurez une information précise sur le Vodu. Notez aussi qu'il y a du syncretisme dans le Vodu d'aujourd'hui. Ne soyez pas surpris de voir des gens qui vous demandent de lire la Bible ou la Coran! Nous N'UTILISONS PAS DE BIBLE,TORAH, ou CORAN dans le Vodu!!!! Le seul message que nous avons reçu de Dieu est la SAINT FA. Il vous reviens donc de faire le choix entre pratiquer le Vodu authentique et celui syncretiste.

NB: Pour votre information, le Vodu vient d'AFRIQUE. Le Vodu est une Spiritualité AUTONOME qui n'a rien à envier à des religion car, tout ce que les gens pensent ajouter au Vodu, existe dejà dedans. Le Vodu ne prend pas en compte les races ou l'orientation sexuelle des gens. Le Vodu est UNIVERSALISTE.

En écrivant cet article, nous ne nous attaquons pas à un prêtre Vodu particulièrement. Nous aidons tout le monde pour un seul objectif: RETABLIR LA TRADITION DE DIGNITE ET D'HONNETETE DE NOS ANCETRES.


Tsetula TSAGLI 





dimanche 29 décembre 2013

MODERNITE DU FA





Un outil de décision
Le FA est fondamentalement un outil pour la prise de décision. Par exemple, si quelqu'un a quelques doutes sur son/sa petit(e) ami(e) ou a besoin de savoir s'il doit s'engager ou non dans une affaire particulière, il/elle doit consulter le FA. Le Fa lui donnera des conseils afin de l'aider à prendre les bonnes décisions.

La paix intérieure
Vous pouvez aussi utiliser le Fa pour avoir la paix intérieure. En effet, en plus d'être un art de divination, le Fa demeure un ensemble de principes et de visions du monde pacifiques, permettant d'atteindre l'équilibre physique, spirituel et mental. Les kponlis Fa referment des philosophies desquelles chaque individu pourra tirer des leçons d'intégrité morale. Le Fa lie la morale et la spiritualité.

Le bien-être social ==> le vodu philosophique
Un grand frère, Amévi Ekon, m'a posé cette question: "un bonkonon a dit que le fa dzu de la nouvelle année est gouda medji: dis moi ce que ce fa dzu dit?"
Ma réponse pour lui:

Guda Medzi avertit les gens de l'imminence des combats, des querelles et des hostilités. Si lors d'une séance de divination Guda Medzi apparaît à une personne , il/elle sera conseillé(e) de surveiller sa conduite et de se garder des amis perfides ou machivéliques . Le Bokon lui conseillera la prudence et surtout de faire attention en faisant confiance aux gens.Si la personne est aux prises avec des problèmes financiers et de l'opposition des ennemis , Guda Medzi lui dit d'offrir un sacrifice à Egu Vodu pour sa réussite et sa prospérité...

Comme c'est un DuFA (Fa général), il faut donc une cérémonie générale à Vodu Egu afin que la société échappe à des accidents graves, des querelles, les coups bas, les assassinats, les embuscades, le règne de la sorcellerie...

Tsetula TSAGLI

jeudi 21 novembre 2013

LA MAIN D'ORUNMILA (IFA/FA) AU TOGO 1

Dans l'un de mes précédents articles intitulé Les écritures saintes du voduisme, j'ai mentionné l'importance et la valeur du Fa dans vie de chaque individu. Le Fa, outil fondamental de vision du monde, est la fondation même du vodouisme. Le Fa vous rend maître de votre destin en vous montrant quel vodu servir et comment pratiquer la spiritualité vodouiste en général. Beaucoup d'entre nous ont tendance à penser qu'il peuvent se lever du jour au lendemain pour choisir un Vodu à adorer : c'est FAUX! Biensûr, vous pouvez choisir d'adhérer à des vodus comme Alafia où un simple baptême vous suffit pour en être adpte; cependant, il existe différents types de Vodus en fonction de la manifestation de MAWU sous forme d'Eau, de Terre, de Feu et d'Air. Le plus important ce sont les vodus avec lesquels nous sommes nés. En d'autres mots, bien qu'il existe plusieurs vodus, nous ne sommes pas censés les adorer tous! Pour découvrir le vodu qui se trouve dans votre être profond, il vous faut faire une cérémonie spéciale appelée La Main d'Orunmila. Quelles sont les différentes étapes de la Main d'Orunmila?

AGBASSA : Place de Letekpo 

Quel est l'intérêt de la Prise de Fa?

Chacun de nous, en naissant, a déjà reçu une mission chez MAWU( Dieu) avant de venir sur terre. Cette mission est en fait son destin que lui-même a négocié avec Dieu en esprit. Cette mission est comme un contrat qu'il a signé avec Dieu. Comment savoir une fois né, le contrat que j'ai noué avec Dieu? Avec la découverte de ce contrat, vous devenez maître de votre destin et votre kponli ou Fa devient comme un grand livre dans lequel vous lisez les évènements de votre vie et gérer les aléas du futur.

Quelles sont les différentes de la Prise de Fa?

Selon que vous êtes homme ou femme, les étapes de la Main d'Orunmila diffèrent. La cérémonie dure 3 jours pour les hommes alors qu'elle n'est que de 2 jours pour les femmes. Il faut aussi noter que les hommes vont au ZU (Forêt de renaissance) dans un endroit complètement différent de l'AGBASSA tandis que les femmes "tracent leur kponli" dans l'Agbassa. Plusieurs Prêtres Fa sont d'accord que les femmes ne vont pas au ZU. Au lieu d'écrire les processus d'homme et de femme différemment, nous allons plutôt faire une combinaison des deux processus en spécifiant à chaque étape qui est concerné par l'étape en question.
Pic1: Mon parrain SODOLO et moi

Etape 1: Les initiations préliminaires: En Ewé nous l'appelons " Xɖoɖo" ou " Ameƒoƒo de xᴐ"

Cette étape est aussi bien pour l'homme que pour la femme. Ici, le concerné prend contact avec son Parrain qui l'amène chez le Bokongan (Grand Prêtre Fa) avec son visage bandé. Le Parrain a pour devoir de convaincre le Bokongan de faire le Fa pour son filleul. La coutume veut que le Bokongan refuse à plusieurs reprises de faire le Fa pour le concerné en cherchant de fauses raisons. Voici la coutume

Parrain: Ago (Toc toc) chez Bokon
Bokongan: Qui est-ce?
Parrain: Mon nom est Vozz KOFFI
Bokongan: Pourquoi frappez-vous à ma porte cette nuit?
Parrain: Je suis à la recherche de santé, de bonheur, de prospérité et il m'a été demandé de faire mon Fa. Voilà pourquoi je frappe à votre porte pour que vous me fassiez mon Fa.
Pic2: Mon premier contact avec le LETEKPO 
Bokongan: Je suis fatigué, je ne peux rien faire pour toi.
Parrain: Je vous en supplie Bokongan, j'ai besoin de votre aide.
Bokongan: OK, as-tu 16 moutons? 16 litres de Gin? 16 noix de Fa? 16 Ataku? 16 Evi? 16 metres d'Aklala? 16 litres d'huile rouge? 16 litres de vin de palme? 16...
Parrain: Oui, tous ces éléments sont prêts.
Bokongan: Vozz KOFFI va-t-il respecter les lois du Fa?
Parrain: Oui il le fera. 
Bokongan: SI le Fa lui demande de manger du caca, de boire l'urine, de sauter du haut d'une montage, de renier  son père et sa mère, le fera-t-il?
Parrain: Oui il le fera.
Bokongan: Oh! je vois que Vozz KOFFI a vraiment besoin du Fa; entrez donc!


Maintenant, le concerné est introduit dans l'AGBASSA où il prend son premier contact avec le LETEKPO, une petite planche sur laquelle sont inscrits les 16 principaux kponlis du Fa. Le bokongan prend la main du concerné pout toucher chaque kponli un à un en citant leur nom respectivement. Arrivé sur certains Dous prestigieux à l'instar de YEKU do GBE, il entonne un chant particulier pour accompagne la cérémonie comme "YEKU do GBE awonowo la va". Le concerné passera le reste de la nuit à apprendre à "piquer les noix de Fa" sous les sons de tambours, de gong et d'Aya.


Pic3: Je m'accoutume à piquer les Faku

SEtape2 :  Zuyiyi (Aller au Zu)

Kponli qui m'a amené au ZU
Cette étape est exclusivement pour les hommes car les femmes ne vont pas au Zu. Cette étape débute le lendemain du xɖoɖo. Avant d'aller dans le forêt de renaissance, le Bokongan a besoin de savoir dans quel état d'esprit le concerné doit être pour y aller. Pour cela, il a besoin de consulter le Fa. Dans mon cas, c'était TULA-LOSO (OTURA-IROSUN). Le Du dit en Ewe " Aguda yovowo w tu va wo me nya tua  fe xome o; tu wu na tut" qui signifie "Les arabes (blancs) ont fabriqué le fusil mais ignorent ce que le fusil a dans le ventre. Le fusil peut tuer son propriétaire. "Nuledo ne Bokonganwo", Honneur à tous les grands bokons.

Pic4: Mon parrain SODOLO m'amenant au ZU

Etape 3 : Zume (Zu)

Zu part 1:
Pic5: Zu Part1 : First contact with my Fa nuts

Comme je l'avais déjà expliqué, Zu est la forêt de renaissance ou les individus "te na kponli" c'est à dire "tracer leur kponli (Odu)". C'est le parrain qui a la charge d'amener son fieul au ZU en réitérant la coutume de l'étape 1. Lorsque le Bokongan deamande finalement au parrain d'amener le concerné, Bokongan fait beaucoup de rituels pour préparer le concerné à entrer en contact avec son destin. Le concerné devra révéler le "contrat" qu'il a signé avec MAWU (Olodumare, Dieu) avant sa naissance dans le lieu appelé en Ewé Sefe (Lieu de floraison). Comme le veut la coutume, Bokongan montre au concerné, 18 noix sacrées de Fa et demande au concenrné ce que c'est. Souvent, la réponse est "noix de palme" et c'est là que le Bokongan corrige en disant "Ce sont vos Faku : noix de Fa". Il est ensuite demandé au concerné de ramasser ses Fakus et de toucher le front et la poitrine avec. APrès avoir accompli ces mouvements, le concerné met ses noix de Fa dans son akpaku  6 par 6 en disant respectivement: Bolu, boya, bokitse

Zu part2

Le concerné est maintenant amené dans un autre lieu du ZU pour toucher ses noix de Fa avec ses pieds. Il est demandé au concerné de mettre son pieds droit sur les noix; puis le Bokongan et les assistants bokons mettent leur pieds droit sur les noix de Fa. Bonkongan intone la chanson légendaire :

Pic7: Zu part2: Close contact with my Fa nuts

Te lele, te lele Ogbe medzi te lele 
Te lele, te lele Yeku medzi te lele
Te lele, te lele Woli medzi te lele

.... ... (all of the 16 Odus are sung)...


Te lele, te lele Otse Medzi te lele.
Te lele, te lele Ofun Medzi te lele. 


Le même rituel est effectué comme précedemment avec le concerné qui pose son pied gauche sur les noix. 


Zu part3:


Bokongan ramène le concerné au lieu de départ pour rituel le plus crucial de la vie du concerné : Tracer son kponli. En clair, le concerné mettra en lumière le contrat qu'il a signé avec MAWU (Dieu) avant sa naissance. Dans mon cas, Bokongan TOVIGNO a commencé à invoquer MAWU les esprits du Fa. Il leur a demandé de m'assister dans ma mission de traçage de DU. Il a demandé à MAWU d'envoyer le vrai message à propos de mon "étoile" ou de ma destinée. Il a demandé à Fa Lomina (Orunmila) de guider mes mains et mes doigts pour tracer le kponli correct. Il m'a demandé de ramasser mes noix de Fa avec mes deux mains. Il m'a demandé de les montrer à l'Est, Ouest, Sud, Nord, Ciel et Terre. Je leur ai montré mes mes noix de Fa leur disant "Me tsavalu mi lo" ( Je vous rend hommage en Ewe) et ils m'ont répondu  "Elatse" (Bonne chance). A la fin, mon kponli était  ...[CONFIDENCIEL]...(Pic 8)
Pic 8: Finding my Kponli (Ori) in ZU



Zu part4:

Lorsque le concerné aura fini de tracer son kponli, le Bokongan prend le relais et continue la consultation du Fa afin de voir si son kponli est favorable/ futur (Ex Vo) ou défavorable/passé (Eŋe Vo). Ensuite, le Bokongan recherchera le Vo qui est un symbole pour les voduïdes. Les Vo les plus fréquents sont: D (maladie), Eku(la mort), Agbetase(longévité), Mdumgba(prospérité), he(culpabilité), vodu (divinité), ...Finalement, le Bokongan va chercher le Du qui va ramener le concerné à l'AGBASSA. Pour naître de nouveau, le concerné prendra un bain spécial avec des palntes médicinales. Comme symbole de renaissance il est demandé au concerné de raser sa tête (ce qu'il peut accepter ou refuser) et des se vêtir de blanc (Pic9).


Pic9: ZU part 3: Bokonvi (New bokon)

A SUIVRE...

Tse TULA


lundi 11 novembre 2013

LES VERSETS FA : TULA ÐO GBE

ENGLISH
Le Fa ou Ecritures saintes du vodouisme, comporte 256 kponlis et chaque kponli a 16 versions. En d'autres mots, en mettant sous forme écrite tous les kponlis du Fa, nous avons 256 livres et chaque livre est subdivisé en 16 chapitres. Les 16 versions d'un même kponli Fa empêchent les interprétations détournées des écrits car chaque interprétation doit être conforme aux 16 versions sans exception! Les efforts de versification de ces livres, ont pour objectif de faciliter sa compréhension.
Dans cet article, nous allons parler du 193 ième livre sacré du Fa: le livre de TULA-GBE. Nous nous limiterons à la première version de ce kponli. Le texte original est en Ewé (langue parlée au Togo, au Ghana et au Bénin). 



KPɔ̃LI 193 lia : TULA - GBE

(Le 193 ième livre sacré du FA : TULA - GBE)

  



GBESA : KPO DZE ŊGO ME BIA ƲÙ TA SE O.

(INCANTATION : QUI A REÇU UN COUP DE BATON SUR LA TETE 

NE DEMANDE PAS SI LE SANG VA GICLER.) 

DRŨ KϽKOE

Nnme gbãtᴐ : Fia hotsitᴐ kple srᴐawo
FA do aliwoya ! Gboade !
1-Fia kesint aɖe n Ifεtome. Eɖe nynu agbaze yib aɖe si me nyakpkp eye me nya nuɖaɖa o. Nynua ƒe d seŋu alegbegbe be, fia me kpᴐ na dzidz aɖeke o elabena nynua ɖena nu to le aku me nae. 2-Esiata, fia bidzi eye wŏyi ɖe nyᴐnu yeye aɖe si bia, nyakpkp eye nya nuɖaɖa nyuie. Fia lɔ̃ nynu sia elabena edo na dzidz nae sugb. 3-Gbeɖeka, esime nynu dzĩia ɖanu daɖi ne fiala, aƒena va de nú eme. Kiasia fia ɖu nua ko, dme te lele eye wὸt alenana. 4-Fia yi dzi eme kp le bok gb he kp kpɔ̃li : TULA ɖo GBE ; wo to nae be, kpo me dzena ŋgo ye wo bia na ʋù ta se o. 5-Emegbea, fia la ku eye wo be nynu yeyea ye wùi ɖoa eye ɖa nua nae. 6-Nynua yi yeɖokui me eye wὸ y MAWU gbl nae be : « Yεhε, Wὸ ɖeka koe nya nu si le dzdzm ; ameaɖeke me li aɖί ɖase nam o. Me ga gblem ɖe aʋa sia me o. » 7-Tete, fia si kua f eye wŏ gbl ne amewo be yesr xoxoae de nu nuɖuɖu me na ye, yena yeku.
Blu ! bya ! bkitsε !

CONTE SACRE
Première version : Le riche roi et ses femmes
Fa va parler : Nous l’écoutons !
1-Dans la cosmogonie Ifè, avait existé un roi qui avait épousé une femme teint noir, qui n’était pas belle et qui ne savait pas préparer non plus. Cette femme avait un caractère si répugnant que le roi n’était pas du tout heureux avec elle puisqu’elle ne faisait que lui causer des soucis. 2-Pour cela, le roi vexé était parti épouser une nouvelle femme, teint clair, belle et qui savait bien faire la cuisine. Le roi était très amoureux de sa nouvelle femme car elle le rendait tellement heureux. 3- Un jour, quand la femme claire a fait un repas pour le roi, la première femme est venue empoisonner la nourriture. Dès que le roi eu fini de manger, il a commencé à avoir des maux de ventre et à se lamenter. 4-Le roi est parti consulter le FA et le kponli trouvé est le TULA-GBE. Le bokon lui a dit ceci : « Qui a reçu un coup de bâton sur la tête ne demande pas si le sang va gicler. » 5-Après cela le roi était mort et la femme claire fut accusée de meurtre puisque c’était elle qui avait fait le repas du roi. 6-La femme est entrée en elle-même et a invoqué MAWU(Dieu) en ces termes : « Yèhouè, c’est toi seul qui sait ce qui se passe. Je n’ai personne pour témoigner pour moi. Ne m’abandonne pas dans cette guerre ». 7-Soudain, le roi qui était mort était ressuscité et avait dit que c’était sa première femme qui l’avait empoisonné.
Nous disons merci!

Ce kponli traite de l'accusation à tort d'un innocent, de la polygamie... Nous précisons qu'à l'opposée des versets universalistes (valables pour tous les croyants) des livres abrahamiques, un verset Fa ou un livre Fa n'est valable que pour celui qui consulte le Fa à un instant t. Ce kponli peut aussi être le contrat qu'un individu X a signé avec Dieu avant sa venue sur Terre qu'on découvre durant la cérémonie de prise de Fa ou de la main d'Orunmila.

Vozz KOFFI




mardi 9 juillet 2013

L'ECOLE, UNE ARNAQUE

Dessin de Vozz KOFFI

L'école est l'une des plus grosses arnaques de tous les temps. Plusieurs sont ceux qui pensent que l'école nous sort de l'ignorance, nous apprend à raisonner, nous offre une capacité de penser et de créer. L'ecole forme des perroquets! Il y a quoi de brillant dans le fait de REPETER ce qu'on vous a enseigné? En quoi est-il intélligent de ruminer ce qu'on vous a fait avaler? Sachant que les écritures sont des conventions, apprendre à lire et à écrire ne sont qu'une façon de se conformer à des signes fabriqués. L'école nous apprend-t-elle à penser ?


Lire, écrire, compter : que des conventions!

Chaque peuple parle une langue bien définie. Combien de temps ça prend pour inventer une langue? Qui sont ceux qui ont inventé les langues que les peuples parlent? Evidemment, nous ne les connaissons pas! Il est donc évident que chaque peuple a eu des individus talentueux qui ont su donner un nom à nos actions, même les plus banales pour que nous puissions communiquer. Donc, les langues que nous parlons ne sont que des conventions au même titre que l'invention des signes qui leur servent de support. En d'autres mots, apprendre à lire et à écrire à l'école veut dire, se conformer à des conventions. Chaque peuple sait faire des MESURES à sa façon; delà, compter n'est que dénomination des mesures. Lire, écrire et compter ne sont que conformisation à des conventions.

L'école et la pensée.

Beaucoup croient que le fait de savoir lire, écrire et compter veut dire qu'ils ont appris à raisonner et à penser. Qu'est-ce qu'on lit à l'école? Qu'est-ce qu'on écrit à l'école? La réponse la plus évidente est qu'à l'école,on écrit et/ou on lit une connaissance, un savoir. Connaissance et savoir sont fruits de la pensée : La pensée nous vient-elle de l'école? Ceux qui ont produit des connaissances que nous apprenons à l'école ont-ils été tous à l'école? A-t-on vraiment besoin d'aller à l'école pour connaître la pensée d'autres personnes que soi ?Celui qui n'a jamais mis pieds à l'école est-il forcément un ignorant ? Celui qui a de grands diplômes universitaires est-il automatiquement un savant?

L'école et école.

L'école conventionnelle est cette suite linéaire de classes, bornée par le jardin d'enfants et la dernière classe doctorale. Mais qu'est école réellement? Ecole est ce lieu, réel ou virtuel, où l'on est en contact avec les connaisances. Ecole est ipso facto plus large que l'école conventionnelle. Donc, celui qui n'a jamais mis pieds à l'école conventionnelle est un "ecolier" à sa façon. Il est vrai qu'un esprit brillant peut se distinguer à l'école par son intelligence mais ce n'est pas toujours le cas! Beaucoup de grands hommes ont quitté l'école conventionnelle: nous faisons allusion à Einstein, Bill Gate...
L'école conventionnelle est basée sur le raisonnement, la créativité et les pensées des individus brillants alors qu'elle n'enseigne aucune de ces qualités. L'école conventionnelle ne nous apprend pas à raisonner, elle ne nous apprend pas non plus à penser et encore moins à créer. Elle reste donc une grosse arnaque puisque tout le monde peut se passer d'elle et apprendre à la vraie ECOLE : Celle de la vie.

L'enjeu pour l'Afrique

Beaucoup de diplômés africains négligent souvent ceux de leurs ancêtres qui n'ont pas été à l'école conventionnelle, oubliant qu'il existe une "Ecole de la vie", plus grande et plus riche que ces lieux étroits où ils ont été capacités à avaler et à vomir des connaissances qu'ils maîtrisent plus ou moins. Nos ancêtres ne sont pas des ignorants! Ils n'ont pas fréquenté ces lieux de conventions formant l'école mais ils ont cette capacité de raisonner, de penser et de créer qui sont des qualité qui ne s'enseignent pas dans ces lieux.

Aguevodou 1er , VozzPhoto , 2011

Un cas pratique : AGUEVODOU 1er, un écolier de la vie.

  En Afrique, depuis des siècles, le savoir se transmet de Maître à disciple (s). Mon Maître à moi c'est Aguevodou 1er, un homme qui n'a jamais mis pieds à l'école mais a eu plus d'influence sur son époque que beaucoup de ceux qui ont eu des diplômes universitaires. C'est un artiste chanteur dont la plupart des chansons servent de guides ou de références à des générations. Il a défini l'homme comme "animal sans corne" ( Agbetᴐ, lãmatozui). D'où lui veint l'idée que l'homme est un animal? Il n'a jamais étudié de poésie mais observez ces vers d'une de ses chansons en Ewé: 

AMENYAGBϽGBLϽ

Nu ma ɖi nuwo 
Woawoe gblᴐna amenya
Avᴐ ma ɖi avᴐwo
Woawoe vena nyanya
Aguda sikawo
Woawoe klena nyanya

Ne egeɖe wonᴐƒea
Ma kpᴐ azikpui ananyi o
Ne egeɖe wonᴐƒea
Makpᴐ tsi anu krᴐa o

Gakea woawoe le ame gblem.

TRADUCTION: MEDISANCE

Ce sont des choses comparables à des banalités
Qui médisent ou se comportent comme des vautours
Ce sont les pagnes de mauvaise qualité
Qui sont aussi difficiles à laver que les velours
Ce sont des bijoux falsifiés
Qui brillent plus que la lumière du jour
Quand, chez eux, tu rentres, toujours
Il n'y a même pas de tabouret pour te reposer
Quand, chez eux, tu rentres, toujours
Pas d'eau pour que ta soif soit étanchée
Pourtant, ce sont eux qui salissent autrui.

Comment peut-on expliquer que celui qui n'a pas mis pied à l'école conventionnelle ait eu l'idée de rime?

NB: Cette traduction est en fait une imitation du style que j'ai nommé "Onzain de type Aguevodou". 

En définitive, l'école ne fait pas de nous des individus intelligents, raisonnables ou penseurs. Elle nous met en contact avec des conventions et à la rigueur avec certains penseurs. Notre capacité à faire évoluer le monde nous vient plutot de l'école de la vie et non de cette suite de quatres murs ennuyeux à mourir. Tous ceux qui croient être de grands cerveaux parce qu'ils sont diplômés n'ont qu'à se détromper car l'école nous met seulement en contact avec des connaissances. Cependant, l'école n'a jamais créé de penseurs, de "raisonneurs" et encore moins des créateurs. 
L'école conventionnelle reste une ARNAQUE car elle fait croire qu'elle crée des penseurs alors que beaucoup de diplômés sont les pires IGNORANTS que la Terre ait jamais portés.

Vozz KOFFI






mardi 2 juillet 2013

LA HAINE DE SOI CHEZ LE NOIR

Moquée par des noirs durant le proces de zimmerman

           Nous les noirs, nous aimons nous plaindre qu'on nous déteste mais nous ne nous posons jamais la question de savoir si nous même nous nous aimons d'abord! Le noir s'aime-t-il en tant que noir? s'accepte-t-il africain ou afrodescendant? Est-ce que le noir assume son authenticité d'africain? Est-il fondé qu'un noir se plaigne de racisme ou de haine anti-noir quand lui-même ne s'aime pas d'abord? 
        Le haine de soi chez le noir est un phénomène très répandu mais reste méconnu car la plupart de ces noirs anti-noirs se refugient derrière les pseudonymes comme "raison", "objectif" ou "universaliste". En réalité, ce sont des noirs détruits par une longue culture de soumission et d'aliénation qui ont fini par banaliser la haine d'eux-même et pire la PROJETTENT sur d'autres noirs. Cela se traduit pas une prise de position anti-noir systématique sous prétexte que les noirs "se plaignent trop", "se sentent trop victimes"...et un larbinisme non avoué. Une grande partie des noirs d'aujourd'hui se haissent eux-même. Preuve, parle de vodouisme à un noir alIéné et regarde sa réaction! Tu verras cette haine apparaître illico. Pourquoi les noirs aiment tant se détester?


La crise de dignité

L'Africain aliéné est comme cet enfant indigne qui préfère vivre esclave dans le "luxe" d'autrui plutot que de rester digne dans la pauvreté de ses parents. L'Africain aime mendier, aime demander, aime tendre la main; il est difficile pour l'Africain de garder sa dignité devant une minable somme d'argent. C'est dire combien il est facile de corrompre l'Africain. Admets-le, c'est la réalité! L'Africain a perdu depuis longtemps, toute notions de dignité et préfère vivre esclave ne serait-ce que pour avoir un morceau de pain chaud! L'africain aime vivre dans la culture d'autrui plutot que de se sentir fier de la sienne. Il veut parler français plus que le français; il veut connaître l'arabe plus que l'arabe lui-même; il veut se montrer grand chrétien, il veut se montrer grand musulman de telle sorte que, aujourd'hui, quand un Africain dit qu'il n'est pas chrétien, on le dit musulman et vice versa. Tant l'africain a intériorisé son statut d'un animal sans religion qu'il se réconforte avec la religion d'autrui. Un arabe, aussi vaseuse soit sa conception du monde, il ne laissera jamais quelqu'un remplacer ça par une autre culture. L'arabe est doté d'un dignité impéccable qui agace beaucoup les européens alors que les Africains, eux, sont plus maléables, plus dociles, plus aliénables. Tant l'homme noir a été objet d'humiliation de toutes sortes qu'il cherche désespérément un endroit pour être à l'abris des critiques et des attaques. Il se cache dans le christianisme pour être à l'abri des moqueries des blancs ou se refugie dans l'Islam pour être à l'abris des attaques arabes. Mais il oublie que ce sont ces deux peuples qui crachent lui en majorité. Dire à quel point la notion de dignité ne signifie rien pour le Noir. On a vu Sarkozy se faire applaudir quand il insultait les Noirs au Sénégal alors que George Bush a reçu une chaussure à la figure dans le monde arabe! Nous nous souvenons aussi de l'antipathie qu'a suscitée le Non a Sekou Touré de la part de ses propre compatriotes. Dès que l'africain a un long boubou arabe ou une cravate occidentale gucci au cou, il reste fier et tout le reste n'a plus d'importance pour lui.
Le noir se définit essentiellement comme part entière d'une autre culture et il lui est donc impossible de se réclamer de la spiritualité africaine. Il en a honte et ne veut pas y être associé.

Le complexe d'infériorité

Quelqu'un qui manque de dignité n'a aucun mal à se sentir inférieur. Chez le Noir, celà se voit dans ce désir de ressembler au blanc. Ceci passe par le fait de se décaper la peau avec des substances nocives; défriser les cheveux; connaître la culture étrangère plus que les authochtones eux-même. Le complexe d'infériorité du Noir le pousse à chercher un conjoint dans les rangs de la race qu'il juge supérieure. La femme idéale d'un noir c'est une blanche, c'est une arabe... tout comme le conjoint idéal d'une noire est blanc , un arabe....mais jamais un NOIR!!! Il suffit que la personne soit claire de peau et le Noir devient un complexé de la pire espèce devant elle. D'ailleurs les noirs aiment se moquer de ceux d'entre eux qui sont trop noirs! les noms de "blacky" ou de "noiro" sont de coutume entre les noirs de nos jours. Le complexe est si profond qu'un blanc idiot vaut plus qu'un noir savant devant un noir car la vérité appartient à l'homme blanc dans son esprit! Ce complexe d'infériorité amène certains à se considérer comme blanc "dans leur tête" où ils se définissent comme raison par opposition aux autres qui seraient émotions. Il y a encore plus de pitié pour ceux là qui se trouvent une racine blanche, juive ou arabe! Je souligne combien les noirs sont désespérés, sans attache culturellement et religieusement solides et sont par suite à le merci de toutes les vagues idéologiques. Certains noirs arrivent jusqu'à la négation des races et s'inventent un monde dans lequel tout serait justifié : il niera le racisme en la comparant aux conflits ethniques; il participera à la lutte d'autres peuples dans le but de se faire accepter par eux. 
Aussi longtemps que le Noir se sentira inférieur aux autres races, il n'acceptera jamais de se définir à partir des valeurs typiquement africaines.


La colère contre les ancêtres

Les Noirs sont en colère contre leurs ancêtres qui n'ont pas su leur donner la dignité qu'ils souhaiteraient. Avoir eu des ancêtres très faibles qui ont été vaincus et trainés dans la boue ne suscite aucune fierté chez un descendant aussi digne soit-il. La faiblesse notoire dont nos ancêtres ont fait preuve dans le passé et surtout leur manque d'organisation pour batir une Afrique solide ou un monde noir puissant pouvant assurer la sécurité de tous les noirs ont fait que les noirs d'aujourd'hui veulent se détacher de ce passé humiliant en se cherchant une place dans une autre culture ou chez d'autres peuples avec un passé glorieux. Nous ajouterons le fait que CERTAINS ancêtres ont participé à la vente de leurs frères ou soeurs pendant les esclavages successifs a beaucoup indigné certains noirs : il suffit de voir le rôle que nos chefs d'Etat noirs jouent aujourd'hui contre les noirs pour comprendre cette réalité. Beaucoup de noirs de nos jours croient que nos ancêtres étaient des sous-hommes et que les noirs d'aujourd'hui seraient plus évolués que ceux qui existaient avant. Ce qui fait que le noir d'aujourd'hui ne veut pas être associé à ces animalités puisqu'il se considère "évolué" et que leurs valeurs seraient "primitives". Si tu leur dis"retournons à nos valeurs", ils te répondront "ça va nous servir à quoi? ces valeurs ont servi à quoi aux ancêtres?" Chacun de nous conserve cette colère là contre nos ancêtres de ne pas nous avoir assuré notre sécurité. Ceux qui sont plus faibles que ces ressentiments rejettent tout de leur aïeux.

La honte

Ce facteur est beaucoup plus religieux.L'Africain n'aime pas avoir honte. D'ailleurs les êtres humains n'aiment pas avoir honte mais le cas des Africains est pathologique sur le plan religieux. On en a vu plein vanter les mérites d'une spiritualité grandiose en Afrique mais sont restés dans les religions importées. Pourquoi?L'Africain a honte de s'affirmer quant à sa spiritualité puisque dans l'imaginaire collectif, chaque spiritualité de l'Afrique a été diabolisée. La campagne de vampirisation en Afrique a eu un franc succès et a favorisé la domination du Noir jusqu'à nos jours.  Peut-on nous dire avec certitude que toutes les divinités ou toutes les formes de croyances en Afrique sont mauvaises? Ce problème ne concerne pas que des adeptes des religions imposées mais aussi les panafricanistes , négrologues, les pan-négristes...dont AUCUN ne s'est clairement réclamé appartenir à une quelconque spiritualité africaine. Cheick Anta Diop, après avoir abattu son grand travail pour l'Afrique, a laissé des doutes sur son appartenance religieuse avant sa mort: nous n'avons aucune preuve qu'il ne soit pas mort musulman! Nous voyons bien de kémites se réclamer de descendance egyptienne et qui  n'affiche pas publiquement leur foi dans une spiritualité africaine connue. La preuve est palpable, la spiritualité africaine fait HONTE à l'Africain! 




Que faire? 
  • Du point de vue Culturel
Création de styles nouveaux d'habillement
Il faut changer de mode d'habillement et de pensée. L'africain doit pouvoir s'inventer un nouveau mode d'habillement à partir de l'habillement traditionnel. Il ne faut quand même pas s'habiller comme au moyen-âge! il faut créer des styles modernes à partir des styles anciens et inventer des marques africaines qui confèrent dignité et fierté aux africains. Il faut que ce nouveau mode d'habillement soit BEAU! la beauté doit être capitale dans ce processus de création pour stimuler le goût des noirs pour ces styles et marques nouveaux. Nous devons aussi cesser de chercher l'amour des autres ou la pitié des autres peuples sur terre pour ne plus passer pour des désespérés. ON NE NOUS AIME PAS PARCE QUE NOUS SOMMES NOIRS! et nous n'allons pas changer d'être noirs pour espérer nous faire aimer un jour. Les utopistes qui pensent pouvoir se faire aimer par quelque action que ce soit, il faut les laisser bavarder: un jour, ils se rendront compte de leur erreur. Le racisme n'a pas besoin de leur avis pour sévir!Il faut aussi que les Africains arrêtent de penser que leurs ancêtres étaient lâches! il y en a qui avaient vaillamment lutté comme Behanzin et Samory! Nous n'appartenons pas à peuple de lâches. Nous ne sommes pas inférieurs aux autres races: nous pouvons travailler et renverser la tendance et gagner le respect du monde. 

  • Du point de vue religieux
La spiritualité africaine, à part le fait qu'elle a été diabolisée,  elle est aussi associée à de la saleté, de l'insalubrité, du manque d'hygiène etc. Les gens n'ont pas tort sur ce point car le fait de verser du sang partout rend les endroits sales, invivables et sentant mauvais! c'est une réalité! même si le fond de la spiritualité reste attrayante, la forme est répugnante. Il y a aussi ce facteur d'incompatibilité de forme avec la vie moderne. Dans nos sociétés aujourd'hui, on voit des gens habillés, qui vont à l'école, lisant des bouquins...ce mode de vie est bien compatible avec les religions abrahamiques qui s'habillent, et lisent des bouquins dans leur lieu de culte...Il est difficile pour quelqu'un qui vit dans nos sociétés de se réclamer d'une spiritualité qui demande qu'on se déshabille, brandir des seins en l'air, s'agenouiller dans un endroit qui sent mauvais! les garants de la spiritualité africaine ont effort à fournir à ce niveau pour rendre ce culte compatible avec les habitudes en tolérant les habits, en rendant leur lieux de culte propres en versant moins de sang ou le gérer très bien, et construire de vrais temples à la place de ces cabanes dont ils se contentent. Cette démarche aura pour but de redorer le blason de la spiritualité africaine dans l'imaginaire collectif pour permettre aux Noirs de se réclamer fièrement de cette spiritualité. Vu la ressemblance des cultes africaines, il sera utile de tout rassembler dans un même sceau et de lui donner un nom. Je proposerai personnellement le vodouisme comme nom car elle reste la forme la plus répandue de la spiritualité africaine qui été associée à l'Islam pour avoir le maraboutage et au christianisme pour avoir le Palo et le Quimbanda. Le fait d'unir ces cultes sous un même nom renforcera la notion d'intégration chez tous les Africains.
Nouveaux temples vodous (Vozzphoto, 2011)


Nous devons surtout rompre avec ce VAGABONDAGE religieux dans les religons abrahamiques qui nous fait passer pour un peuple qui ne connait pas Dieu et qui renforce les préjugés selon lesquels, nous serions des animaux sans âme et sans conscience. Il faut quitter l'esclave mental des relgions abrahamiques, rompre les chaînes de l'aliénation spirituelle dans ces religions qui ont clairement établi la "malédiction des Noirs" en principe sataniques. Les noirs doivent même militer pour que de telles absurdités idéologiques ne soient plus enseignées à leur encontre en rejetant toute idée de Satan noir! Les Noirs doivent repugner ces documents abrahamiques comme un juif repugne Mein Kampf de Hiter en ne leur accordant AUCUNE importance.
Rien ne vaut l'authenticité et les africains doivent s'affirmer davantage et montrant SURTOUT leur appartenance à la spiritualité africaine centrée vodouisme.
Est-il justifié qu'un noir qui porte un prénom d'aliéné, s'inclinant devant un dieu blanc ou arabe, se moquant de ses ancêtres, puisse se plaindre de racisme? n'a-t-il pas lui-même érigé en mode de vie sa propre haine de soi?

Vodouiste je suis, vodouiste je demeurerai!

Vozz KOFFI.