dimanche 29 décembre 2013

MODERNITE DU FA





Un outil de décision
Le FA est fondamentalement un outil pour la prise de décision. Par exemple, si quelqu'un a quelques doutes sur son/sa petit(e) ami(e) ou a besoin de savoir s'il doit s'engager ou non dans une affaire particulière, il/elle doit consulter le FA. Le Fa lui donnera des conseils afin de l'aider à prendre les bonnes décisions.

La paix intérieure
Vous pouvez aussi utiliser le Fa pour avoir la paix intérieure. En effet, en plus d'être un art de divination, le Fa demeure un ensemble de principes et de visions du monde pacifiques, permettant d'atteindre l'équilibre physique, spirituel et mental. Les kponlis Fa referment des philosophies desquelles chaque individu pourra tirer des leçons d'intégrité morale. Le Fa lie la morale et la spiritualité.

Le bien-être social ==> le vodu philosophique
Un grand frère, Amévi Ekon, m'a posé cette question: "un bonkonon a dit que le fa dzu de la nouvelle année est gouda medji: dis moi ce que ce fa dzu dit?"
Ma réponse pour lui:

Guda Medzi avertit les gens de l'imminence des combats, des querelles et des hostilités. Si lors d'une séance de divination Guda Medzi apparaît à une personne , il/elle sera conseillé(e) de surveiller sa conduite et de se garder des amis perfides ou machivéliques . Le Bokon lui conseillera la prudence et surtout de faire attention en faisant confiance aux gens.Si la personne est aux prises avec des problèmes financiers et de l'opposition des ennemis , Guda Medzi lui dit d'offrir un sacrifice à Egu Vodu pour sa réussite et sa prospérité...

Comme c'est un DuFA (Fa général), il faut donc une cérémonie générale à Vodu Egu afin que la société échappe à des accidents graves, des querelles, les coups bas, les assassinats, les embuscades, le règne de la sorcellerie...

Tsetula TSAGLI

jeudi 21 novembre 2013

LA MAIN D'ORUNMILA (IFA/FA) AU TOGO 1

Dans l'un de mes précédents articles intitulé Les écritures saintes du voduisme, j'ai mentionné l'importance et la valeur du Fa dans vie de chaque individu. Le Fa, outil fondamental de vision du monde, est la fondation même du vodouisme. Le Fa vous rend maître de votre destin en vous montrant quel vodu servir et comment pratiquer la spiritualité vodouiste en général. Beaucoup d'entre nous ont tendance à penser qu'il peuvent se lever du jour au lendemain pour choisir un Vodu à adorer : c'est FAUX! Biensûr, vous pouvez choisir d'adhérer à des vodus comme Alafia où un simple baptême vous suffit pour en être adpte; cependant, il existe différents types de Vodus en fonction de la manifestation de MAWU sous forme d'Eau, de Terre, de Feu et d'Air. Le plus important ce sont les vodus avec lesquels nous sommes nés. En d'autres mots, bien qu'il existe plusieurs vodus, nous ne sommes pas censés les adorer tous! Pour découvrir le vodu qui se trouve dans votre être profond, il vous faut faire une cérémonie spéciale appelée La Main d'Orunmila. Quelles sont les différentes étapes de la Main d'Orunmila?

AGBASSA : Place de Letekpo 

Quel est l'intérêt de la Prise de Fa?

Chacun de nous, en naissant, a déjà reçu une mission chez MAWU( Dieu) avant de venir sur terre. Cette mission est en fait son destin que lui-même a négocié avec Dieu en esprit. Cette mission est comme un contrat qu'il a signé avec Dieu. Comment savoir une fois né, le contrat que j'ai noué avec Dieu? Avec la découverte de ce contrat, vous devenez maître de votre destin et votre kponli ou Fa devient comme un grand livre dans lequel vous lisez les évènements de votre vie et gérer les aléas du futur.

Quelles sont les différentes de la Prise de Fa?

Selon que vous êtes homme ou femme, les étapes de la Main d'Orunmila diffèrent. La cérémonie dure 3 jours pour les hommes alors qu'elle n'est que de 2 jours pour les femmes. Il faut aussi noter que les hommes vont au ZU (Forêt de renaissance) dans un endroit complètement différent de l'AGBASSA tandis que les femmes "tracent leur kponli" dans l'Agbassa. Plusieurs Prêtres Fa sont d'accord que les femmes ne vont pas au ZU. Au lieu d'écrire les processus d'homme et de femme différemment, nous allons plutôt faire une combinaison des deux processus en spécifiant à chaque étape qui est concerné par l'étape en question.
Pic1: Mon parrain SODOLO et moi

Etape 1: Les initiations préliminaires: En Ewé nous l'appelons " Xɖoɖo" ou " Ameƒoƒo de xᴐ"

Cette étape est aussi bien pour l'homme que pour la femme. Ici, le concerné prend contact avec son Parrain qui l'amène chez le Bokongan (Grand Prêtre Fa) avec son visage bandé. Le Parrain a pour devoir de convaincre le Bokongan de faire le Fa pour son filleul. La coutume veut que le Bokongan refuse à plusieurs reprises de faire le Fa pour le concerné en cherchant de fauses raisons. Voici la coutume

Parrain: Ago (Toc toc) chez Bokon
Bokongan: Qui est-ce?
Parrain: Mon nom est Vozz KOFFI
Bokongan: Pourquoi frappez-vous à ma porte cette nuit?
Parrain: Je suis à la recherche de santé, de bonheur, de prospérité et il m'a été demandé de faire mon Fa. Voilà pourquoi je frappe à votre porte pour que vous me fassiez mon Fa.
Pic2: Mon premier contact avec le LETEKPO 
Bokongan: Je suis fatigué, je ne peux rien faire pour toi.
Parrain: Je vous en supplie Bokongan, j'ai besoin de votre aide.
Bokongan: OK, as-tu 16 moutons? 16 litres de Gin? 16 noix de Fa? 16 Ataku? 16 Evi? 16 metres d'Aklala? 16 litres d'huile rouge? 16 litres de vin de palme? 16...
Parrain: Oui, tous ces éléments sont prêts.
Bokongan: Vozz KOFFI va-t-il respecter les lois du Fa?
Parrain: Oui il le fera. 
Bokongan: SI le Fa lui demande de manger du caca, de boire l'urine, de sauter du haut d'une montage, de renier  son père et sa mère, le fera-t-il?
Parrain: Oui il le fera.
Bokongan: Oh! je vois que Vozz KOFFI a vraiment besoin du Fa; entrez donc!


Maintenant, le concerné est introduit dans l'AGBASSA où il prend son premier contact avec le LETEKPO, une petite planche sur laquelle sont inscrits les 16 principaux kponlis du Fa. Le bokongan prend la main du concerné pout toucher chaque kponli un à un en citant leur nom respectivement. Arrivé sur certains Dous prestigieux à l'instar de YEKU do GBE, il entonne un chant particulier pour accompagne la cérémonie comme "YEKU do GBE awonowo la va". Le concerné passera le reste de la nuit à apprendre à "piquer les noix de Fa" sous les sons de tambours, de gong et d'Aya.


Pic3: Je m'accoutume à piquer les Faku

SEtape2 :  Zuyiyi (Aller au Zu)

Kponli qui m'a amené au ZU
Cette étape est exclusivement pour les hommes car les femmes ne vont pas au Zu. Cette étape débute le lendemain du xɖoɖo. Avant d'aller dans le forêt de renaissance, le Bokongan a besoin de savoir dans quel état d'esprit le concerné doit être pour y aller. Pour cela, il a besoin de consulter le Fa. Dans mon cas, c'était TULA-LOSO (OTURA-IROSUN). Le Du dit en Ewe " Aguda yovowo w tu va wo me nya tua  fe xome o; tu wu na tut" qui signifie "Les arabes (blancs) ont fabriqué le fusil mais ignorent ce que le fusil a dans le ventre. Le fusil peut tuer son propriétaire. "Nuledo ne Bokonganwo", Honneur à tous les grands bokons.

Pic4: Mon parrain SODOLO m'amenant au ZU

Etape 3 : Zume (Zu)

Zu part 1:
Pic5: Zu Part1 : First contact with my Fa nuts

Comme je l'avais déjà expliqué, Zu est la forêt de renaissance ou les individus "te na kponli" c'est à dire "tracer leur kponli (Odu)". C'est le parrain qui a la charge d'amener son fieul au ZU en réitérant la coutume de l'étape 1. Lorsque le Bokongan deamande finalement au parrain d'amener le concerné, Bokongan fait beaucoup de rituels pour préparer le concerné à entrer en contact avec son destin. Le concerné devra révéler le "contrat" qu'il a signé avec MAWU (Olodumare, Dieu) avant sa naissance dans le lieu appelé en Ewé Sefe (Lieu de floraison). Comme le veut la coutume, Bokongan montre au concerné, 18 noix sacrées de Fa et demande au concenrné ce que c'est. Souvent, la réponse est "noix de palme" et c'est là que le Bokongan corrige en disant "Ce sont vos Faku : noix de Fa". Il est ensuite demandé au concerné de ramasser ses Fakus et de toucher le front et la poitrine avec. APrès avoir accompli ces mouvements, le concerné met ses noix de Fa dans son akpaku  6 par 6 en disant respectivement: Bolu, boya, bokitse

Zu part2

Le concerné est maintenant amené dans un autre lieu du ZU pour toucher ses noix de Fa avec ses pieds. Il est demandé au concerné de mettre son pieds droit sur les noix; puis le Bokongan et les assistants bokons mettent leur pieds droit sur les noix de Fa. Bonkongan intone la chanson légendaire :

Pic7: Zu part2: Close contact with my Fa nuts

Te lele, te lele Ogbe medzi te lele 
Te lele, te lele Yeku medzi te lele
Te lele, te lele Woli medzi te lele

.... ... (all of the 16 Odus are sung)...


Te lele, te lele Otse Medzi te lele.
Te lele, te lele Ofun Medzi te lele. 


Le même rituel est effectué comme précedemment avec le concerné qui pose son pied gauche sur les noix. 


Zu part3:


Bokongan ramène le concerné au lieu de départ pour rituel le plus crucial de la vie du concerné : Tracer son kponli. En clair, le concerné mettra en lumière le contrat qu'il a signé avec MAWU (Dieu) avant sa naissance. Dans mon cas, Bokongan TOVIGNO a commencé à invoquer MAWU les esprits du Fa. Il leur a demandé de m'assister dans ma mission de traçage de DU. Il a demandé à MAWU d'envoyer le vrai message à propos de mon "étoile" ou de ma destinée. Il a demandé à Fa Lomina (Orunmila) de guider mes mains et mes doigts pour tracer le kponli correct. Il m'a demandé de ramasser mes noix de Fa avec mes deux mains. Il m'a demandé de les montrer à l'Est, Ouest, Sud, Nord, Ciel et Terre. Je leur ai montré mes mes noix de Fa leur disant "Me tsavalu mi lo" ( Je vous rend hommage en Ewe) et ils m'ont répondu  "Elatse" (Bonne chance). A la fin, mon kponli était  ...[CONFIDENCIEL]...(Pic 8)
Pic 8: Finding my Kponli (Ori) in ZU



Zu part4:

Lorsque le concerné aura fini de tracer son kponli, le Bokongan prend le relais et continue la consultation du Fa afin de voir si son kponli est favorable/ futur (Ex Vo) ou défavorable/passé (Eŋe Vo). Ensuite, le Bokongan recherchera le Vo qui est un symbole pour les voduïdes. Les Vo les plus fréquents sont: D (maladie), Eku(la mort), Agbetase(longévité), Mdumgba(prospérité), he(culpabilité), vodu (divinité), ...Finalement, le Bokongan va chercher le Du qui va ramener le concerné à l'AGBASSA. Pour naître de nouveau, le concerné prendra un bain spécial avec des palntes médicinales. Comme symbole de renaissance il est demandé au concerné de raser sa tête (ce qu'il peut accepter ou refuser) et des se vêtir de blanc (Pic9).


Pic9: ZU part 3: Bokonvi (New bokon)

A SUIVRE...

Tse TULA


lundi 11 novembre 2013

LES VERSETS FA : TULA ÐO GBE

ENGLISH
Le Fa ou Ecritures saintes du vodouisme, comporte 256 kponlis et chaque kponli a 16 versions. En d'autres mots, en mettant sous forme écrite tous les kponlis du Fa, nous avons 256 livres et chaque livre est subdivisé en 16 chapitres. Les 16 versions d'un même kponli Fa empêchent les interprétations détournées des écrits car chaque interprétation doit être conforme aux 16 versions sans exception! Les efforts de versification de ces livres, ont pour objectif de faciliter sa compréhension.
Dans cet article, nous allons parler du 193 ième livre sacré du Fa: le livre de TULA-GBE. Nous nous limiterons à la première version de ce kponli. Le texte original est en Ewé (langue parlée au Togo, au Ghana et au Bénin). 



KPɔ̃LI 193 lia : TULA - GBE

(Le 193 ième livre sacré du FA : TULA - GBE)

  



GBESA : KPO DZE ŊGO ME BIA ƲÙ TA SE O.

(INCANTATION : QUI A REÇU UN COUP DE BATON SUR LA TETE 

NE DEMANDE PAS SI LE SANG VA GICLER.) 

DRŨ KϽKOE

Nnme gbãtᴐ : Fia hotsitᴐ kple srᴐawo
FA do aliwoya ! Gboade !
1-Fia kesint aɖe n Ifεtome. Eɖe nynu agbaze yib aɖe si me nyakpkp eye me nya nuɖaɖa o. Nynua ƒe d seŋu alegbegbe be, fia me kpᴐ na dzidz aɖeke o elabena nynua ɖena nu to le aku me nae. 2-Esiata, fia bidzi eye wŏyi ɖe nyᴐnu yeye aɖe si bia, nyakpkp eye nya nuɖaɖa nyuie. Fia lɔ̃ nynu sia elabena edo na dzidz nae sugb. 3-Gbeɖeka, esime nynu dzĩia ɖanu daɖi ne fiala, aƒena va de nú eme. Kiasia fia ɖu nua ko, dme te lele eye wὸt alenana. 4-Fia yi dzi eme kp le bok gb he kp kpɔ̃li : TULA ɖo GBE ; wo to nae be, kpo me dzena ŋgo ye wo bia na ʋù ta se o. 5-Emegbea, fia la ku eye wo be nynu yeyea ye wùi ɖoa eye ɖa nua nae. 6-Nynua yi yeɖokui me eye wὸ y MAWU gbl nae be : « Yεhε, Wὸ ɖeka koe nya nu si le dzdzm ; ameaɖeke me li aɖί ɖase nam o. Me ga gblem ɖe aʋa sia me o. » 7-Tete, fia si kua f eye wŏ gbl ne amewo be yesr xoxoae de nu nuɖuɖu me na ye, yena yeku.
Blu ! bya ! bkitsε !

CONTE SACRE
Première version : Le riche roi et ses femmes
Fa va parler : Nous l’écoutons !
1-Dans la cosmogonie Ifè, avait existé un roi qui avait épousé une femme teint noir, qui n’était pas belle et qui ne savait pas préparer non plus. Cette femme avait un caractère si répugnant que le roi n’était pas du tout heureux avec elle puisqu’elle ne faisait que lui causer des soucis. 2-Pour cela, le roi vexé était parti épouser une nouvelle femme, teint clair, belle et qui savait bien faire la cuisine. Le roi était très amoureux de sa nouvelle femme car elle le rendait tellement heureux. 3- Un jour, quand la femme claire a fait un repas pour le roi, la première femme est venue empoisonner la nourriture. Dès que le roi eu fini de manger, il a commencé à avoir des maux de ventre et à se lamenter. 4-Le roi est parti consulter le FA et le kponli trouvé est le TULA-GBE. Le bokon lui a dit ceci : « Qui a reçu un coup de bâton sur la tête ne demande pas si le sang va gicler. » 5-Après cela le roi était mort et la femme claire fut accusée de meurtre puisque c’était elle qui avait fait le repas du roi. 6-La femme est entrée en elle-même et a invoqué MAWU(Dieu) en ces termes : « Yèhouè, c’est toi seul qui sait ce qui se passe. Je n’ai personne pour témoigner pour moi. Ne m’abandonne pas dans cette guerre ». 7-Soudain, le roi qui était mort était ressuscité et avait dit que c’était sa première femme qui l’avait empoisonné.
Nous disons merci!

Ce kponli traite de l'accusation à tort d'un innocent, de la polygamie... Nous précisons qu'à l'opposée des versets universalistes (valables pour tous les croyants) des livres abrahamiques, un verset Fa ou un livre Fa n'est valable que pour celui qui consulte le Fa à un instant t. Ce kponli peut aussi être le contrat qu'un individu X a signé avec Dieu avant sa venue sur Terre qu'on découvre durant la cérémonie de prise de Fa ou de la main d'Orunmila.

Vozz KOFFI




mardi 9 juillet 2013

L'ECOLE, UNE ARNAQUE

Dessin de Vozz KOFFI

L'école est l'une des plus grosses arnaques de tous les temps. Plusieurs sont ceux qui pensent que l'école nous sort de l'ignorance, nous apprend à raisonner, nous offre une capacité de penser et de créer. L'ecole forme des perroquets! Il y a quoi de brillant dans le fait de REPETER ce qu'on vous a enseigné? En quoi est-il intélligent de ruminer ce qu'on vous a fait avaler? Sachant que les écritures sont des conventions, apprendre à lire et à écrire ne sont qu'une façon de se conformer à des signes fabriqués. L'école nous apprend-t-elle à penser ?


Lire, écrire, compter : que des conventions!

Chaque peuple parle une langue bien définie. Combien de temps ça prend pour inventer une langue? Qui sont ceux qui ont inventé les langues que les peuples parlent? Evidemment, nous ne les connaissons pas! Il est donc évident que chaque peuple a eu des individus talentueux qui ont su donner un nom à nos actions, même les plus banales pour que nous puissions communiquer. Donc, les langues que nous parlons ne sont que des conventions au même titre que l'invention des signes qui leur servent de support. En d'autres mots, apprendre à lire et à écrire à l'école veut dire, se conformer à des conventions. Chaque peuple sait faire des MESURES à sa façon; delà, compter n'est que dénomination des mesures. Lire, écrire et compter ne sont que conformisation à des conventions.

L'école et la pensée.

Beaucoup croient que le fait de savoir lire, écrire et compter veut dire qu'ils ont appris à raisonner et à penser. Qu'est-ce qu'on lit à l'école? Qu'est-ce qu'on écrit à l'école? La réponse la plus évidente est qu'à l'école,on écrit et/ou on lit une connaissance, un savoir. Connaissance et savoir sont fruits de la pensée : La pensée nous vient-elle de l'école? Ceux qui ont produit des connaissances que nous apprenons à l'école ont-ils été tous à l'école? A-t-on vraiment besoin d'aller à l'école pour connaître la pensée d'autres personnes que soi ?Celui qui n'a jamais mis pieds à l'école est-il forcément un ignorant ? Celui qui a de grands diplômes universitaires est-il automatiquement un savant?

L'école et école.

L'école conventionnelle est cette suite linéaire de classes, bornée par le jardin d'enfants et la dernière classe doctorale. Mais qu'est école réellement? Ecole est ce lieu, réel ou virtuel, où l'on est en contact avec les connaisances. Ecole est ipso facto plus large que l'école conventionnelle. Donc, celui qui n'a jamais mis pieds à l'école conventionnelle est un "ecolier" à sa façon. Il est vrai qu'un esprit brillant peut se distinguer à l'école par son intelligence mais ce n'est pas toujours le cas! Beaucoup de grands hommes ont quitté l'école conventionnelle: nous faisons allusion à Einstein, Bill Gate...
L'école conventionnelle est basée sur le raisonnement, la créativité et les pensées des individus brillants alors qu'elle n'enseigne aucune de ces qualités. L'école conventionnelle ne nous apprend pas à raisonner, elle ne nous apprend pas non plus à penser et encore moins à créer. Elle reste donc une grosse arnaque puisque tout le monde peut se passer d'elle et apprendre à la vraie ECOLE : Celle de la vie.

L'enjeu pour l'Afrique

Beaucoup de diplômés africains négligent souvent ceux de leurs ancêtres qui n'ont pas été à l'école conventionnelle, oubliant qu'il existe une "Ecole de la vie", plus grande et plus riche que ces lieux étroits où ils ont été capacités à avaler et à vomir des connaissances qu'ils maîtrisent plus ou moins. Nos ancêtres ne sont pas des ignorants! Ils n'ont pas fréquenté ces lieux de conventions formant l'école mais ils ont cette capacité de raisonner, de penser et de créer qui sont des qualité qui ne s'enseignent pas dans ces lieux.

Aguevodou 1er , VozzPhoto , 2011

Un cas pratique : AGUEVODOU 1er, un écolier de la vie.

  En Afrique, depuis des siècles, le savoir se transmet de Maître à disciple (s). Mon Maître à moi c'est Aguevodou 1er, un homme qui n'a jamais mis pieds à l'école mais a eu plus d'influence sur son époque que beaucoup de ceux qui ont eu des diplômes universitaires. C'est un artiste chanteur dont la plupart des chansons servent de guides ou de références à des générations. Il a défini l'homme comme "animal sans corne" ( Agbetᴐ, lãmatozui). D'où lui veint l'idée que l'homme est un animal? Il n'a jamais étudié de poésie mais observez ces vers d'une de ses chansons en Ewé: 

AMENYAGBϽGBLϽ

Nu ma ɖi nuwo 
Woawoe gblᴐna amenya
Avᴐ ma ɖi avᴐwo
Woawoe vena nyanya
Aguda sikawo
Woawoe klena nyanya

Ne egeɖe wonᴐƒea
Ma kpᴐ azikpui ananyi o
Ne egeɖe wonᴐƒea
Makpᴐ tsi anu krᴐa o

Gakea woawoe le ame gblem.

TRADUCTION: MEDISANCE

Ce sont des choses comparables à des banalités
Qui médisent ou se comportent comme des vautours
Ce sont les pagnes de mauvaise qualité
Qui sont aussi difficiles à laver que les velours
Ce sont des bijoux falsifiés
Qui brillent plus que la lumière du jour
Quand, chez eux, tu rentres, toujours
Il n'y a même pas de tabouret pour te reposer
Quand, chez eux, tu rentres, toujours
Pas d'eau pour que ta soif soit étanchée
Pourtant, ce sont eux qui salissent autrui.

Comment peut-on expliquer que celui qui n'a pas mis pied à l'école conventionnelle ait eu l'idée de rime?

NB: Cette traduction est en fait une imitation du style que j'ai nommé "Onzain de type Aguevodou". 

En définitive, l'école ne fait pas de nous des individus intelligents, raisonnables ou penseurs. Elle nous met en contact avec des conventions et à la rigueur avec certains penseurs. Notre capacité à faire évoluer le monde nous vient plutot de l'école de la vie et non de cette suite de quatres murs ennuyeux à mourir. Tous ceux qui croient être de grands cerveaux parce qu'ils sont diplômés n'ont qu'à se détromper car l'école nous met seulement en contact avec des connaissances. Cependant, l'école n'a jamais créé de penseurs, de "raisonneurs" et encore moins des créateurs. 
L'école conventionnelle reste une ARNAQUE car elle fait croire qu'elle crée des penseurs alors que beaucoup de diplômés sont les pires IGNORANTS que la Terre ait jamais portés.

Vozz KOFFI






mardi 2 juillet 2013

LA HAINE DE SOI CHEZ LE NOIR

Moquée par des noirs durant le proces de zimmerman

           Nous les noirs, nous aimons nous plaindre qu'on nous déteste mais nous ne nous posons jamais la question de savoir si nous même nous nous aimons d'abord! Le noir s'aime-t-il en tant que noir? s'accepte-t-il africain ou afrodescendant? Est-ce que le noir assume son authenticité d'africain? Est-il fondé qu'un noir se plaigne de racisme ou de haine anti-noir quand lui-même ne s'aime pas d'abord? 
        Le haine de soi chez le noir est un phénomène très répandu mais reste méconnu car la plupart de ces noirs anti-noirs se refugient derrière les pseudonymes comme "raison", "objectif" ou "universaliste". En réalité, ce sont des noirs détruits par une longue culture de soumission et d'aliénation qui ont fini par banaliser la haine d'eux-même et pire la PROJETTENT sur d'autres noirs. Cela se traduit pas une prise de position anti-noir systématique sous prétexte que les noirs "se plaignent trop", "se sentent trop victimes"...et un larbinisme non avoué. Une grande partie des noirs d'aujourd'hui se haissent eux-même. Preuve, parle de vodouisme à un noir alIéné et regarde sa réaction! Tu verras cette haine apparaître illico. Pourquoi les noirs aiment tant se détester?


La crise de dignité

L'Africain aliéné est comme cet enfant indigne qui préfère vivre esclave dans le "luxe" d'autrui plutot que de rester digne dans la pauvreté de ses parents. L'Africain aime mendier, aime demander, aime tendre la main; il est difficile pour l'Africain de garder sa dignité devant une minable somme d'argent. C'est dire combien il est facile de corrompre l'Africain. Admets-le, c'est la réalité! L'Africain a perdu depuis longtemps, toute notions de dignité et préfère vivre esclave ne serait-ce que pour avoir un morceau de pain chaud! L'africain aime vivre dans la culture d'autrui plutot que de se sentir fier de la sienne. Il veut parler français plus que le français; il veut connaître l'arabe plus que l'arabe lui-même; il veut se montrer grand chrétien, il veut se montrer grand musulman de telle sorte que, aujourd'hui, quand un Africain dit qu'il n'est pas chrétien, on le dit musulman et vice versa. Tant l'africain a intériorisé son statut d'un animal sans religion qu'il se réconforte avec la religion d'autrui. Un arabe, aussi vaseuse soit sa conception du monde, il ne laissera jamais quelqu'un remplacer ça par une autre culture. L'arabe est doté d'un dignité impéccable qui agace beaucoup les européens alors que les Africains, eux, sont plus maléables, plus dociles, plus aliénables. Tant l'homme noir a été objet d'humiliation de toutes sortes qu'il cherche désespérément un endroit pour être à l'abris des critiques et des attaques. Il se cache dans le christianisme pour être à l'abri des moqueries des blancs ou se refugie dans l'Islam pour être à l'abris des attaques arabes. Mais il oublie que ce sont ces deux peuples qui crachent lui en majorité. Dire à quel point la notion de dignité ne signifie rien pour le Noir. On a vu Sarkozy se faire applaudir quand il insultait les Noirs au Sénégal alors que George Bush a reçu une chaussure à la figure dans le monde arabe! Nous nous souvenons aussi de l'antipathie qu'a suscitée le Non a Sekou Touré de la part de ses propre compatriotes. Dès que l'africain a un long boubou arabe ou une cravate occidentale gucci au cou, il reste fier et tout le reste n'a plus d'importance pour lui.
Le noir se définit essentiellement comme part entière d'une autre culture et il lui est donc impossible de se réclamer de la spiritualité africaine. Il en a honte et ne veut pas y être associé.

Le complexe d'infériorité

Quelqu'un qui manque de dignité n'a aucun mal à se sentir inférieur. Chez le Noir, celà se voit dans ce désir de ressembler au blanc. Ceci passe par le fait de se décaper la peau avec des substances nocives; défriser les cheveux; connaître la culture étrangère plus que les authochtones eux-même. Le complexe d'infériorité du Noir le pousse à chercher un conjoint dans les rangs de la race qu'il juge supérieure. La femme idéale d'un noir c'est une blanche, c'est une arabe... tout comme le conjoint idéal d'une noire est blanc , un arabe....mais jamais un NOIR!!! Il suffit que la personne soit claire de peau et le Noir devient un complexé de la pire espèce devant elle. D'ailleurs les noirs aiment se moquer de ceux d'entre eux qui sont trop noirs! les noms de "blacky" ou de "noiro" sont de coutume entre les noirs de nos jours. Le complexe est si profond qu'un blanc idiot vaut plus qu'un noir savant devant un noir car la vérité appartient à l'homme blanc dans son esprit! Ce complexe d'infériorité amène certains à se considérer comme blanc "dans leur tête" où ils se définissent comme raison par opposition aux autres qui seraient émotions. Il y a encore plus de pitié pour ceux là qui se trouvent une racine blanche, juive ou arabe! Je souligne combien les noirs sont désespérés, sans attache culturellement et religieusement solides et sont par suite à le merci de toutes les vagues idéologiques. Certains noirs arrivent jusqu'à la négation des races et s'inventent un monde dans lequel tout serait justifié : il niera le racisme en la comparant aux conflits ethniques; il participera à la lutte d'autres peuples dans le but de se faire accepter par eux. 
Aussi longtemps que le Noir se sentira inférieur aux autres races, il n'acceptera jamais de se définir à partir des valeurs typiquement africaines.


La colère contre les ancêtres

Les Noirs sont en colère contre leurs ancêtres qui n'ont pas su leur donner la dignité qu'ils souhaiteraient. Avoir eu des ancêtres très faibles qui ont été vaincus et trainés dans la boue ne suscite aucune fierté chez un descendant aussi digne soit-il. La faiblesse notoire dont nos ancêtres ont fait preuve dans le passé et surtout leur manque d'organisation pour batir une Afrique solide ou un monde noir puissant pouvant assurer la sécurité de tous les noirs ont fait que les noirs d'aujourd'hui veulent se détacher de ce passé humiliant en se cherchant une place dans une autre culture ou chez d'autres peuples avec un passé glorieux. Nous ajouterons le fait que CERTAINS ancêtres ont participé à la vente de leurs frères ou soeurs pendant les esclavages successifs a beaucoup indigné certains noirs : il suffit de voir le rôle que nos chefs d'Etat noirs jouent aujourd'hui contre les noirs pour comprendre cette réalité. Beaucoup de noirs de nos jours croient que nos ancêtres étaient des sous-hommes et que les noirs d'aujourd'hui seraient plus évolués que ceux qui existaient avant. Ce qui fait que le noir d'aujourd'hui ne veut pas être associé à ces animalités puisqu'il se considère "évolué" et que leurs valeurs seraient "primitives". Si tu leur dis"retournons à nos valeurs", ils te répondront "ça va nous servir à quoi? ces valeurs ont servi à quoi aux ancêtres?" Chacun de nous conserve cette colère là contre nos ancêtres de ne pas nous avoir assuré notre sécurité. Ceux qui sont plus faibles que ces ressentiments rejettent tout de leur aïeux.

La honte

Ce facteur est beaucoup plus religieux.L'Africain n'aime pas avoir honte. D'ailleurs les êtres humains n'aiment pas avoir honte mais le cas des Africains est pathologique sur le plan religieux. On en a vu plein vanter les mérites d'une spiritualité grandiose en Afrique mais sont restés dans les religions importées. Pourquoi?L'Africain a honte de s'affirmer quant à sa spiritualité puisque dans l'imaginaire collectif, chaque spiritualité de l'Afrique a été diabolisée. La campagne de vampirisation en Afrique a eu un franc succès et a favorisé la domination du Noir jusqu'à nos jours.  Peut-on nous dire avec certitude que toutes les divinités ou toutes les formes de croyances en Afrique sont mauvaises? Ce problème ne concerne pas que des adeptes des religions imposées mais aussi les panafricanistes , négrologues, les pan-négristes...dont AUCUN ne s'est clairement réclamé appartenir à une quelconque spiritualité africaine. Cheick Anta Diop, après avoir abattu son grand travail pour l'Afrique, a laissé des doutes sur son appartenance religieuse avant sa mort: nous n'avons aucune preuve qu'il ne soit pas mort musulman! Nous voyons bien de kémites se réclamer de descendance egyptienne et qui  n'affiche pas publiquement leur foi dans une spiritualité africaine connue. La preuve est palpable, la spiritualité africaine fait HONTE à l'Africain! 




Que faire? 
  • Du point de vue Culturel
Création de styles nouveaux d'habillement
Il faut changer de mode d'habillement et de pensée. L'africain doit pouvoir s'inventer un nouveau mode d'habillement à partir de l'habillement traditionnel. Il ne faut quand même pas s'habiller comme au moyen-âge! il faut créer des styles modernes à partir des styles anciens et inventer des marques africaines qui confèrent dignité et fierté aux africains. Il faut que ce nouveau mode d'habillement soit BEAU! la beauté doit être capitale dans ce processus de création pour stimuler le goût des noirs pour ces styles et marques nouveaux. Nous devons aussi cesser de chercher l'amour des autres ou la pitié des autres peuples sur terre pour ne plus passer pour des désespérés. ON NE NOUS AIME PAS PARCE QUE NOUS SOMMES NOIRS! et nous n'allons pas changer d'être noirs pour espérer nous faire aimer un jour. Les utopistes qui pensent pouvoir se faire aimer par quelque action que ce soit, il faut les laisser bavarder: un jour, ils se rendront compte de leur erreur. Le racisme n'a pas besoin de leur avis pour sévir!Il faut aussi que les Africains arrêtent de penser que leurs ancêtres étaient lâches! il y en a qui avaient vaillamment lutté comme Behanzin et Samory! Nous n'appartenons pas à peuple de lâches. Nous ne sommes pas inférieurs aux autres races: nous pouvons travailler et renverser la tendance et gagner le respect du monde. 

  • Du point de vue religieux
La spiritualité africaine, à part le fait qu'elle a été diabolisée,  elle est aussi associée à de la saleté, de l'insalubrité, du manque d'hygiène etc. Les gens n'ont pas tort sur ce point car le fait de verser du sang partout rend les endroits sales, invivables et sentant mauvais! c'est une réalité! même si le fond de la spiritualité reste attrayante, la forme est répugnante. Il y a aussi ce facteur d'incompatibilité de forme avec la vie moderne. Dans nos sociétés aujourd'hui, on voit des gens habillés, qui vont à l'école, lisant des bouquins...ce mode de vie est bien compatible avec les religions abrahamiques qui s'habillent, et lisent des bouquins dans leur lieu de culte...Il est difficile pour quelqu'un qui vit dans nos sociétés de se réclamer d'une spiritualité qui demande qu'on se déshabille, brandir des seins en l'air, s'agenouiller dans un endroit qui sent mauvais! les garants de la spiritualité africaine ont effort à fournir à ce niveau pour rendre ce culte compatible avec les habitudes en tolérant les habits, en rendant leur lieux de culte propres en versant moins de sang ou le gérer très bien, et construire de vrais temples à la place de ces cabanes dont ils se contentent. Cette démarche aura pour but de redorer le blason de la spiritualité africaine dans l'imaginaire collectif pour permettre aux Noirs de se réclamer fièrement de cette spiritualité. Vu la ressemblance des cultes africaines, il sera utile de tout rassembler dans un même sceau et de lui donner un nom. Je proposerai personnellement le vodouisme comme nom car elle reste la forme la plus répandue de la spiritualité africaine qui été associée à l'Islam pour avoir le maraboutage et au christianisme pour avoir le Palo et le Quimbanda. Le fait d'unir ces cultes sous un même nom renforcera la notion d'intégration chez tous les Africains.
Nouveaux temples vodous (Vozzphoto, 2011)


Nous devons surtout rompre avec ce VAGABONDAGE religieux dans les religons abrahamiques qui nous fait passer pour un peuple qui ne connait pas Dieu et qui renforce les préjugés selon lesquels, nous serions des animaux sans âme et sans conscience. Il faut quitter l'esclave mental des relgions abrahamiques, rompre les chaînes de l'aliénation spirituelle dans ces religions qui ont clairement établi la "malédiction des Noirs" en principe sataniques. Les noirs doivent même militer pour que de telles absurdités idéologiques ne soient plus enseignées à leur encontre en rejetant toute idée de Satan noir! Les Noirs doivent repugner ces documents abrahamiques comme un juif repugne Mein Kampf de Hiter en ne leur accordant AUCUNE importance.
Rien ne vaut l'authenticité et les africains doivent s'affirmer davantage et montrant SURTOUT leur appartenance à la spiritualité africaine centrée vodouisme.
Est-il justifié qu'un noir qui porte un prénom d'aliéné, s'inclinant devant un dieu blanc ou arabe, se moquant de ses ancêtres, puisse se plaindre de racisme? n'a-t-il pas lui-même érigé en mode de vie sa propre haine de soi?

Vodouiste je suis, vodouiste je demeurerai!

Vozz KOFFI.

mercredi 26 juin 2013

"SATAN" DANS LE VODOUISME


NB: MAWU dans l'article signifiant Insurpassable en EWE, est l'Etre Suprême dans la cosmogonie Vodoue. Le mot "SATAN" est utilisé par analogie à la notion de Satan dans les religions abrahamiques sinon SATAN n'EXISTE PAS dans la cosmogonie vodoue.Vous pouvez avoir besoin aussi de Terminologie du Vodouisme pour comprendre l'article.

Tout est relativité. Nous ne pouvons comprendre aucune réalité en l'excluant de son CONTEXTE. Toutes les religions existent pour une raison commune : lutter contre les forces du mal. Rien ne nous a prouvé qu'il n'existe qu'une seule force du mal qui mine tout l'univers. Les religions abrahamiques parlent d'un Satan en concurrence avec MAWU, qui cherche à détruire les oeuvres de MAWU que nous sommes. Dans ce cas précis, l'approche est manichéenne où le bien est forcément opposé au mal. Dans un environnement vodouique, le bien et le mal ne sont pas forcément opposés car TOUT CE QUI FAIT DU BIEN PEUT FAIRE DU MAL. Dans ce contexte précis, nous pouvons parler de la sorcellerie qui, ayant permis à des gens de devenir des stars, devient un instrument de destruction dans un environnement très concurrenciel. Les autres vodouïdes de type Zoka qui, ayant permis aux gens d'échapper aux embuscades, deviennent des instruments dangereux entre les mains d'un individu assoiffé de sang. Toutes ces forces étant à la fois force de bien et de mal, il faut un REGISSEUR qui permette de contrôler l'usage de ces vodouïdes dans la société. Sans ce régisseur, les individus malfaisants peuvent tuer impunément et les gens sans défense mouront innocemment. Ce régisseur qui assure le BIEN-ETRE de la société en empêchant l'utilisation arbitraire des Zokas et de la sorcellerie a un nom:  VODU.


  • DIABLE: définition


Le diable n'est pas un esprit ou un tout complet qui chercherait à tuer les êtres humains en restant invisible. Si c'était le cas, il nous aurait tous tués sans qu'on ait eu le temps de le voir venir. Alors c'est quoi le diable? Est considéré comme diable, ou diabolique, tout INDIVIDU qui, après avoir dompté une ou plusieurs forces de la nature, a décidé de les utiliser pour faire du MAL à UN MOMENT PRECIS. Le diable, c'est un être humain qui décide de faire du mal à un autre humain, à un instant précis et pour une raison précise. Le diable c'est celui ou celle qui est assis(e) à côté de toi; c'est ton père, c'est ta mère, c'est ta tante,soeur/frère,ami (e),époux/épouse... Ce n'est pas un esprit quelque part! car les esprits sont TOUJOURS commandés par des êtres humains. Voilà pourquoi on dit que "MAWU nous a donné du pouvoir sur les esprits!". C'est à nous les Hommes que MAWU a remis la clé de l'Univers car c'est nous qui commandons TOUS les esprits du monde.

Quand j'ai fait le classement des vodouïdes dans l'article Comprendre la sipiritualité Africaine , une soeur m'a posé une question pertinente: "Où est la place de l'homme dans tout ça?". Voici la réponse. L'homme est au-dessus de TOUS les vodouïdes dans le sens où c'est l'Homme qui les commande PAS que l'homme est plus FORT!!!
La place de l'être humain dans le vodouisme


  • L'esprit du malin :                                                                                                                                                                                           - le sorcier


  La sorcellerie consiste à signer un pacte sciemment ou inconsciemment avec un Pouvoir Absolu afin d'utiliser ce pouvoir à volonté.Comment opère un sorcier ? D'après les témoignages des sorciers qui ont été attrapés par le Vodou Alafia :  Quand un sorcier veut tuer quelqu'un, il guette la personne nuit et jour et sans relache. Il attend que la personne tombe dans une faiblesse quelconque: la faiblesse peut être de l'acool, les femmes,les hommes, la soif excessive de l'argent, bref tout ce qui amène l'homme à perdre le controle de sa vie. Et c'est dans cette faiblesse que le sorcier passe pour prendre l'esprit des gens. Et quand le sorcier prend l'esprit de quelqu'un, il ne tue pas la personne immédiatement mais la personne tombe malade. Il attend voir si la personne ou ses proches vont voir un VODU car ce dernier est capable de retirer l'esprit volé au sorcier et de guérir le corps malade. Le VODU a pouvoir sur les sorciers; le VODU reste la seule entité religieuse qui a pouvoir sur tout le reste des voduïdes du vodouisme. Continuons: Si les proches ne vont pas voir le VODU alors le sorcier mange l'esprit volé et la personne meurt. Mais quand la personne va voir le VODU, elle est sauvée. Alafia  reste un Vodou de renommée internationale et très spécialisé dans le domaine des sorciers . Dans le cas où les sorcier mange l'esprit avant l'intervention du Vodou, il se passe un phénomène particulier : le Vodou attrape le sorcier et se mettra à le torturer jusqu'à ce que le sorcier ait avoué tous ses crimes. La plupart des sorciers attrapés ont avoué combien c'est FACILE pour eux de manger les esprits dans les lieux de cultes chrétiens par exemple. Les sorciers font semblant de se convertir au christianisme pour s'attaquer à des proies faciles. Le sorcier a trop peur du Vodou alors qu'il n'éprouve aucune crainte à rentrer dans une église: je me souviens de ces cloches d'église qui servent de refuge pour les oiseaux sorciers. Beaucoup de sorciers sont partis se cacher dans les églises pour qu'on ne les soupçonne pas de sorcellerie. C'est pourquoi les Vodounons recommandent la VIGILANCE aux vodouisants parce que l'ennemi ne dort pas. Celui qui te veut du mal est ce DIABLE QUI NE DORT PAS et cherche ton point faible pour t'attaquer.

     -Le Bô, ou le Zoka

Je précise encore une fois que ces vodouïdes sont conçus pour des fins de défense. Dans des situations de jalousie, d'envie, de concurrence, ces vodouïdes sont détournés vers des buts maléfiques par des INDIVIDUS. Ces types de vodouïdes sont très fréquents chez les hommes. Si tu as une belle femme, tu es très riche, très populaire, brillant... les jaloux peuvent utiliser des vodouïdes pour te rendre malade, fou ou carrément te tuer si tu n'as pas la protection d'un VODU. Mais eux aussi ne s'attaquent pas aux gens vigilants car ils savent que le Vodou peut les prendre ou les attraper. Pour ce faire, ils attendent, guettent leur "proie" jusqu'à ce que la personne tombe dans un moment de faiblesse comme être saoul ou drogué. Là, ils peuvent lui faire commettre un crime involontairement et elle se fait emprisonner définitivement par exemple. C'est pour ça que les adeptes d'Alafia , prient deux à trois par semaine pour se protéger de ces individus diaboliques. Le Vodou est donc l'ennemi de ceux qui utilisent ces esprits pour faire du mal. Sans le Vodou, les gens tueront sans crainte et toute la société va s'effondrer. Les sociétés qui n'ont pas de Vodou sont celles où les individus malfaisants sont rois.
Je me souviens de ce Zokato (qui utilise le Zoka) que Vodou Alafia avait attrapé parce qu'il avait tué des gens. L'eau bénite du Vodou a été utlisée pour détruire ses Zokas: Il a suffit de versé l'eau bénite du Vodou, appelée "aflasi",sur ses Zokas et tout partait en fumée! L'eau du Vodou a une puissance extraordinaire et je soupçonne la notion d'eau bénite d'être d'origine africaine. Chez de nombreux Vodous, il existe la notion de "SARA" ou de "SALA" qui consiste à faire du bien aux gens ou offrir des cadeaux aux personnes étrangères: cette même notion se retrouve en Islam! Or ce vodou Alafia (et d'autres encore) vient de chez les Haoussas, un peuple fortement musulman aujourd'hui qui a eu beaucoup "d'echanges" avec des pays arabo-musulmans. Les adeptes de ce Vodou ne consomment pas de Porc, ne consomment pas d'alcool pendant les cultes etc...Ce même vodou a des similitudes avec le chritianisme sur "la communion : cola et eau bénite bénite ici par analogie au pain et au vin", les signes marqué sur la corps des adeptes après la prière avec une substance blanche, se situent au mêmes points d'un crucifix...Le monde est profond.


VozzPhoto, 2011


-La nécessité du Vodou

A chaque société ses mesures. MAWU même sait pourquoi nous sommes nés en Afrique plutot qu'en Europe ou en Amérique. Lui seul sait pourquoi tu es né noir plutot que blanc.Il sait pourquoi tu es né dans un environnement vodouiste plutot que celui islamique. La volonté des sorciers et des individus malfaisants, c'est de voir le Vodou disparaître pour commettre des crimes de tout genre et ébranler la société.  Les pasteurs, faiseurs de miracles, souvent utilisent le Vodou dans leur lieux de culte pour se protéger des sorciers ou les attraper. Ils utilisent les Vodous également pour guérir les gens : Je ne suis pas contre cette pratique car elle s'inscrit dans la philosophie vodoue. Mais d'autres pasteurs utilisent aussi la sorcellerie et autres vodouïdes contre leur propres fidèles! vigilance. Les enfants imprudents qui cru avoir reçu "jesus" et qui ont osé casser les "VRAIS" Vodous de leurs parents, sont fous aujourd'hui car ils ont détruit leur propre protection et sont devenus des proies faciles pour les diables.

Le FA, langage du Vodou et Ecritures saintes, permet de dénoncer tous ces malfaiteurs de la société pour assurer le bien-être de cette dernière. Les gens craignent beaucoup le Vodou car, tout ceux pourront jurer sur un "livre saint" et mentir, sont incapables de MENTIR devant le Vodou. S'ils le font, le Fa va les dénoncer. Si le Fa ne le fait pas, l'ordalie les attrapera à coup sûr. En réalité, les gens fuient le Vodou, pas parce qu'il croient qu'il est diabolique, mais plutot, ils veulent être libres pour faire du mal dans la société. Toute la campagne menée contre le Vodou est une oeuvre des esprits mauvais, des sorciers et tous ceux qui veulent mettre à mal notre société.


Je conclurai en ces mots: LE VODOU reste le seule garant de la bonne moralité et de la justice dans nos sociétés africaines voire dans le monde car il lutte efficacement contre les individus diaboliques et empêche une utilisation arbitraire des forces de la nature. L'esprit du malin, le diable et autres considérations sont des notions très relatives car elles s'appliquent plus à des INDIVIDUS qu'on croise tous les jours plutot qu'à des esprits qui eux, sont aux commandes de l'Homme grâce à la puissance que ce dernier tient de MAWU.

SEULS LES INDIVIDUS DIABOLIQUES, DES SORCIERS, LES MAUVAIS ESPRITS, DETESTENT  LE VODOU. C'est exactement diable qui dit du mal du Vodou puisque le Vodou reste son cauchemar. On comprend aisément pourquoi VO-DU signifie "libérer la société", "mettre à l'aise la société" parce que le VODU reste la seule entité qui garantit le BIEN ETRE de la société.


Vozz KOFFI








samedi 22 juin 2013

LA POLYGAMIE : UNE VALEUR VODOUISTE ?


Zuma et ses femmes


Quand nous parlons de civilisations africaines, beaucoup se mettent dans la tête que nous faisons une apologie aveugle des valeurs "traditionnelles". D'autres voient dans nos écrits un appel aveugle d'un retour vers des valeurs retrogrades, incompatibles avec l'évolution du monde, qui tireraient nos nouvelles sociétés "civilisées" vers l'arrière. Les valeurs traditionnelles "dépassées" ne pourrons pas servir dans une société "évoluée" ou n'a pas sa place dans une civilisation qui s'occidentalise. Il y a du vrai dans ces constats car, nous ne devons pas juste nous contenter de retourner vers ces valeurs dans un seul souci de regagner notre authenticité. Les valeurs authentiques de nos sociétés ne sont pas toutes idéales! elles ne sont pas toutes dépassées non plus! Lesquelles de nos valeurs ont tiré nos sociétés vers le bas?  Nous allons discuter du cas de la polygamie qui reste un CANCER de nos sociétés.


Il y a de quoi inquiéter les hommes ici. La polygamie a été la source de plusieurs de nos problèmes en Afrique Noire.C'est une fierté pour un homme d'avoir beaucoup de femmes sans aucun doute car les hommes qui avaient beaucoup de femmes étaient très respectés puisque cela renforce son statut de Grand homme parmis les autres hommes.

Les avantages

 Les hommes faisaient beaucoup d'enfants pour avoir des bras valides pour l'agriculture et s'assurer leur sécurité. Le nombre élevé de femmes assurait la commercialisation des produits agricoles. Cette polygamie a  assuré le peuplement de l'Afrique pendant l'esclavage arabo-musulman et européen...

Les inconvenients

  • Haine inter-femmes causant la haine inter-enfants

Rendons-nous à l'évidence : Deux femmes d'un même homme ne s'aiment et ne s'aimeront jamais. Nul n'a été content de partager son conjoint avec autrui, qu'il soit homme ou femme. Pire, souvent ces femmes vivent dans une même maison où l'atmosphère reste invivable. Les querelles entre les femmes sont tellement intenses qu'il est difficile à des enfants issus de mères différentes, mais de même père, de s'entendre : ne leur demandez même pas de s'aimer : c'est chose impossible! Le mari dans ces situations, n'arrive jamais à contenir la HAINE qui sévit dans sa propre maison, aussi puissant soit-il. Il s'efforce de calmer les situations mais devant la haine entre les enfants, il reste IMPUISSANT. Aucun homme n'a réussi à aimer deux femmes de la même façon ; il y a toujours certaines femmes que le mari traite mieux que d'autres. Et quand un mari n'a plus grand sentiment pour sa femme, il lui est difficile de s'occuper des enfants de ladite femme puisqu'il a du mal a s'occuper de la femme même. Les enfants payent le prix fort quand leur mère n'a pas les moyens pour s'occuper d'eux indépendamment du mari. On verra quelques enfants avoir droit à des avantages alors que d'autres végètent dans la misère; certains enfants iront loin dans les études alors que d'autres n'en feront pas même quand il sont intelligents. Le grand pouvoir du mari dans nos sociétés permet à l'homme de mettre la femme à le porte sans justification : en plus, une femme qui se fait jeter dehors par son mari, est encore mal vue et vouée au gémonies de la société. Ce qui fait que certaines femmes, préfèrent rester dans un mariage où rien ne va plus, plutot que de quitter leur mari.

  • Influence de la famille
Ajoutons à ces genres de problèmes dejà durs, l'influence de la famille du mari. Les soeurs de l'homme, souvent "rivales" des femmes de leur frère, ne facilitent pas la vie à ces femmes dans les maisons familiales. En plus des soeurs du mari, la belle-mère, superpuissante dans ces situations, peut aller jusqu'à demander à son fils de jeter sa femme dehors. Les hommes sont aussi influencés par leurs frères, les autres maris de la femme selon la coutume, qui peuvent pousser un homme monogame au départ à être polygame.
Donc si nous résumons la situation d'une seule femme :
-elle rivalise avec d'autres femmes
-elle vie avec ses rivales
-elle vit sous la menace de ses belles soeurs
-elle vit sous la pression de sa belle mère
-elle doit aussi cajoler les frères de son mari
-elle doit respecter son beau père
-ses enfants rivalisent avec d'autres enfants
-le mari peut la laisser n'importe quand
-la charge de ses enfants lui incombe en grande partie
-sa vie et le bonheur de ses enfants dépendent de l'amour que son mari lui voue.
-dès que le mari polygame cesse de l'aimer, sa vie est fichue.





  • Conséquences :

   
 Vue  l'atmosphère insoutenable dans laquelle la femme vit et la précarité de sa destinée, certaines d'entre elle ont recours à des méthodes peu conventionnelles pour garder leur mari: "Gbontémi", les zokas...
Pour faire face à la concurrence, d'autres utilisent SOUVENT la sorcellerie. Voilà pourquoi la sorcellerie est très répandue chez les femmes par instinct de survie dans une société polygame et trop coercitive. L'introduction de la sorcellerie dans cette histoire de polygamie, détruit beaucoup de choses. Des enfants intelligents sont assassinés ou rendus fous par les coépouses de leur maman; d'autres fuient la maison pour toujours; il n'y a pas que des femmes qui peuvent introduire les forces occultes dans la maison: les enfants , ayant hérité des rivalités de leurs mères, peuvent avoir recours à ces forces occultes pour s'entretuer, se rendre malades, fous.... Bref, nous tombons dans un cercle où une maison familiale devient un véritable enfer pour les enfants et les leurs mères. Le TRAUMATISME généré par une telle situation fait que certains enfants ne retournent jamais chez eux! d'autres n'iront plus voir leur père jusqu'à sa mort parce que ce dernier ne s'étant pas occupé d'eux, les laissant souffrir toute leur vie, les abandonnant à leur sort....d'autres ne viendront pas aux funérailles de leur père; certains iront jusqu'à refuser de payer des soins à leur père malade! On n'accusera pas ces enfants car nul ne sait à quel point il a été traumatisé par cette atmosphère DESTRUCTRICE de la maison familiale. D'autres parents ne connaîtront jamais leurs petits enfants à cause de la vengeance de leur enfants. Les enfants qui fuient la "guerre familiale" n'accepteront jamais de prendre la relève de leur parents quant à la transmission de la tradition car un enfant qui subit les effets de la sorcellerie d'une rivale de sa mère, a toutes les chances de rejeter même le vodou qui n'a rien à voir dans tout ça! Il préfèrera être un chrétien ou un musulman par réaction à ce traumatisme. On comprend pourquoi certains enfants refusent de prendre la relève d'un père vodouiste.

Si le père laisse un héritage important dans cette situation, la guerre ne fera que s'envenimer. C'est là même qu'on voit qui est qui! Les mères par-ci, les enfants par là, c'est la guerre générale. Tous les biens familiaux sont vendus et les revenus sont partagés de façon INEQUITABLE! ça n'a jamais été équitable. La maison familiale, des fois, échappe à la règle et reste occupée par la famille de l'homme, omniprésente dans tout ce processus. Certaines femmes se voient renvoyées de leurs maison par la famille du maris! D'autres membres de certaines familles, devenus riches, refusent de s'occuper des enfants qui portent le même noms qu'eux...s'il faut ajouter les autres frères du beau père et ses descendants, les problèmes sont multipliés par mille!C'EST UNE BOUCLE INFERNALE! IL AURAIT SUFFIT QUE L'HOMME AIT GARDE UNE SEULE FEMME POUR REDUIRE CES PROBLEMES.
La polygamie a beaucoup joué contre la transmition des valeurs authentiques de génération en génération. Elle a donc eu un effet néfaste sur la sauvegarde de nos traditions et coutumes qui rejetées en bloc par des enfants trop traumatisés par la sorcellerie et les Zokas  (Cf : Eléménet de base du concept vodouisme)

Les valeurs africaines sont différentes de celles européennes

Proposition de solution:
  • Que dit le Vodouisme?                                                                                                                             Le Roi Agbanon II de Gildzi écrit dans : "Histoire de  Petit Popo et du Royame des Guins" :
" Mawu (Dieu Suprême) créa Segbo-Lissa et Anana-Bliku, puis Legba et Gu. Les deux premiers, Lissa et Anana, avaient pour mission de donner naissance aux autres divinités, mais si Segbo-Lissa était un male, Anana-Bliku n’avait point de sexe. Que faire alors ? Ils confièrent leur embarras aux deux messagers de Mawu : Legba et Gu. Ceux-ci, après reflexion, se mirent d’accord, l’un, Gu, pour pratiquer l’incision genératrice du sexe féminin, l’autre, Legba, pour donner à l’acte sexuel le pouvoir de procreation. Ainsi naquirent SakpatèHeviesso, Tokpadoun et Dan. Mawu felicita ces deux messagers de leur initiative et leur donna une place d’honneur parmi toutes les divinites. C‘est  l’origine de tous les habitants de la terre. Mais Tokpadoun, la femme de Heviesso, etait assidument courtisée par son frère Sakpatè. Cette situation créa entre eux une rivalité que la vagabonde Dan s’employa à envenimer. Alors, dans sa colère, Heviesso se detacha de la terre pour aller se fixer au ciel. La voûte céleste telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui est une construction réalisée par Heviesso. Dan se fixa dès lors entre les deux rivaux, dans l’atmosphbre, pour continuer à jouer son rôle perfide. La lutte se poursuit encore de nos jours. Lorsque Dan est avec le terrible Heviesso, on la voit sous la forme d’un serpent lumineux (I’éclair), encourageant le tonnerre ou la foudre à anéantir la terre. Quand, au contraire, Dan sert Sakpatè, on la sent, onduleuse et invisible, dans le vent qui empêchela pluie de tomber." 

NB: Ceci est une MYTHOLOGIE, sortie de l'imaginaire humain, pour définir une hiérarchie entre les vodous! En réalité, il n'y a pas cette hiérarchie: Les vodous sont égaux. Biensûr nous pouvons mentir que ce sont des écrits tombés du ciel et ensuite aller massacrer d'autres peuples avec ça. Mais ne nous méprenons pas, les seules écritures saintes qui existent dans le vodouisme sont le FA. Et personne n'a réclamé que le Fa est tombé du ciel. Le but d'avoir une hiérarchie entre les vodous est de pouvoir vouer un culte à l'ensemble des vodous chez un seul et unique vodou : le So ou Hevieso jusqu'à aujourd'hui. La seule Energie qui unit les vodous est MAWU. Je pourrais dire directement que les vodous sont monogames. Mais cette myhthologie montre l'existence de vagabondage même chez les vodous. Ce pendant, il n'existe aucun vodou POLYGAME. 

  • La leçon:
 Supprimer la polygamie! les hommes ne seront jamais fidèles à leur femme, ça on le sait: mais de grâce, faites des enfants avec une SEULE femme! celà REDUIRA CONSIDERABLEMENT beaucoup de problèmes. On ne parle pas d'une loi interdisant la polygamie mais une vraie culture de monogamie. Je m'explique : Aucune loi interdisant la polygamie empêchera un homme de divorcer. Un homme qui a pris une autre femme après le divorce reste un polygame! S'il divorce plusieurs fois, les même effets constatés précédemment, vont arriver de nouveau et rien n'aura changé. La révolution doit être culturelle pour avoir les effets positifs escomptés. Même un homme qui a choisi dêtre polygame, doit fournir un effort pour construire UNE MAISON à chaque femme: ça réduit aussi les problèmes sans les supprimer pour autant.
NE JAMAIS GARDER UNE FEMME DANS UNE MAISON FAMILIALE!! JAMAIS! JAMAIS!
L'homme ne doit jamais permettre à sa famille de s'ingérer dans les problèmes de son foyer : Quoi qu'il en advienne! Un homme doit savoir gérer sa propre mère de manière à ne pas laisser sa femme à sa merci : Nos mamans sont POSSESSIVES et seront toujours JALOUSES de la femme de leur fils. L'homme doit comprendre qu'il reste une propriété privée de sa mère et qu'il ne pourra pas gérer un conflit quelconque entre sa mère et sa femme : IL N'EN A PAS LE POUVOIR!

En contrepartie, la femme aura la lourde responsabilité de procurer un foyer agréable pour son mari afin qu'il ne soit pas OBLIGE d'aller voir ailleurs! Les femmes ont ce pouvoir : Ce qu'elle veulent, c'est MAWU même qui le veut. L'émancipation de la femme est bonne pour que les femmes travaillent et avoir droit au même salaire que l'homme. Le fait que la femme soit éduquée de nos jours est un atout inestimable pour l'éducation des enfants dans nos sociétés. Une femme indépendante est encore plus attrayante. Cependant, si la femme n'offre pas un foyer agréable à son mari, la polygamie fera toujours rage dans nos sociétés quelles que soient les lois votées contre.




Vozz KOFFI